Il s’agit d’une question qui a été posée sous d’autres formes, auprès des bureaux des grandes sources d’imitations et en voici les réponses apportées :
L’honorable Ayatollah Khamenei :
Le poisson ainsi pêché est halal.
L’honorable Ayatollah Sistani :
Par précaution obligatoire, c’est haram
Feu Ayatollah Fazel Lankarani :
S’il s’agit d’un poisson dont la chair est halal, alors c’est halal.
L’honorable Ayatollah Makarem Shirazi :
Il faut éviter par précaution.[1]
Feu Ayatollah Araki :
Il est plus prudent d’éviter, car on ne sait pas si au moment d’extraire la proie, elle est vivante ou non. [2]
L’Ayatollah Nouri Hamedani :
C’est halal.[3]
Comme vous venez de le constater, en ce qui concerne la question précitée, il existe une divergence de vue entre les grandes sources d’imitation.
Mais ce que l’on peut dire en somme, c’est que si la proie qui est dans le ventre du poisson qui vient d’être pêché, est un poisson dont la chair est halal, et qu’au moment de l’extraire on a conscience qu’elle est vivante, alors c’est halal. Sinon, par exemple, lorsque vous ouvrez le ventre du poisson pêché et que vous constatez que la proie est déjà morte dans son ventre, alors sa consommation n’est pas autorisée. Il y a un troisième cas de figure (nous ne savons pas si la proie vivante ou pas). Dans ce cas là, les grandes sources d’imitation ne partagent pas le même point de vue, comme nous venons de le constater plus haut. Il est par conséquent, indispensable de respecter le point de vue de la source d’imitation que nous imitons.
[1]- Mohammad Rahmani, Etude comparée dans les décrets religieux (Hukm) concernant l’abattage et l’égorgement des animaux.
[2] - L’Ayatollah Araki, Consultations sur les questions religieuses ; chapitre portant sur les nourritures et les boissons, question n°5.
[3]- L’Ayatollah Nouri Hamedani, mille et une questions religieuses, question n°843.