Le mouvement descendant est beaucoup plus facile que le mouvement ascendant dans l’univers. Il en est de même pour le mouvement ou le parcours dans les affaires spirituelles et morales. Ce parcours se fait, selon le noble coran, avec effort et endurance. Au verset 6 de la sainte sourate 84 du noble coran, nous lisons : « O homme, tu avanceras avec effort vers Dieu, tu le rencontreras » Ce alors que le monde d’ici bas, est appelé « Donia » c'est-à-dire ce qui inférieur à toute chose. Il suffit que l’homme se désintéresse des perfections, des puretés, de l’esprit naturel et de la rationalité, pour qu’il chute dans la vallée des passions et des tentations charnelles. Le parcours dans la voie de la spiritualité est difficile, tout comme si on veut monter une montagne. Mais, le parcours dans la voie des penchants charnels est facile, parce que là, on est sur la pente du déclin. C’est puisque le penchant pour le monde de l’au-delà et les questions spirituelles est un parcours vers la nature originelle divine tandis que le penchant pour le monde d’ici-bas et les choses matérielles est un marchepied vers le monde matériel auquel l’homme est beaucoup plus attaché, surtout à ses apparences.
Le mouvement descendant est beaucoup plus facile que le mouvement ascendant dans l’univers. Il en est de même pour le mouvement ou le parcours dans les affaires spirituelles et morales. Ce parcours se fait, selon le noble coran, avec effort et endurance. Dans un verset du noble coran, nous lisons : « O homme, tu avanceras avec effort vers Dieu, tu le rencontreras »1[1] le terme arabe « کدح » a comme la signification étymologique, l’effort conjugué d’endurance.[2] Il suffit à l’homme de se soumettre à ses tentations et à ses désirs charnels pour se conduire à la perte et à la perdition ; car le parcours dans la voie des penchants corporels et charnels ressemble à la décente sur une pente, qui s’avère facile et aisée, tendis que le parcours de l’intelligence, de la charia, de l’affranchissement du monde d’ici-bas et l’opposition au Diable et aux désirs charnels est comme un effort destiné à monter une montagne, un effort qui semble difficile, mais il est accompagné d’un sentiment de salut et de conviction humaine. Du point de vue du Coran, l’homme est un être qui possède, d’une part, la nature divine et de l’autre, il a une nature matérielle. Son esprit naturel ( Fitrat) , le conduit aux connaissances transcendantes, aux spiritualités et au bien et sa nature matérielle l’incite au matérialisme, aux désirs terrestres et aux passions charnelles, et au mal. La vie de l’homme est le théâtre d’une lutte perpétuelle entre la nature matérielle et la nature originelle innée de l’homme. Si la nature matérielle de l’homme l’emporte sur sa nature innée, il ne suivra, donc, que les choses matérielles, et il est, selon le noble coran, un homme, dévié de son chemin. Cependant, si le cas contraire se produit, il s’est orienté dans la voie de la nature innée et un tel homme s’est conduit dans le parcours menant à la Vérité.[3]
Etymologiquement, « Donia » (le monde) signifie l’avilissement. Il suffit de se passer du ciel transcendant pour l’engouement du monde d’ici-bas. Mais, pour s’affranchir des apparences trompeuses du monde d’ici-bas et faire un cheminement ascendant vers la spiritualité, il faut combattre les désirs et les passions charnelles, les tentations de Satan, et les mauvaises actions et habitudes. C’est pour cette raison que les figures de renom de la morale et du mysticisme pratique, éclairent aux hommes diverses voies et parcours du cheminement spirituel, susceptibles de permettre à ces derniers de traverser et surmonter les étapes de la promotion et de la perfection pour parvenir aux vérités suprêmes spirituelles et ce pour que l’homme finisse par s’émanciper des contraintes et des entraves liées aux tentations et aux passions et aux désirs terrestres pour se transformer en un serviteur, soumis au Vrai, le Tout-puissant qu’Il soit exalté. Le cheminement spirituel vers Dieu est un parcours vertical et non pas horizontal. Ici, on entend par parcours vertical, un parcours qui se fait, de cette manière, dans la géométrie divine et non pas dans la géométrie naturelle, ce qui consiste à accéder à « un endroit supérieur » et non pas d’y aller. Cela nécessite une provision pour aider à l’homme d’avoir accès à un endroit supérieur. Dieu qualifie le cheminement spirituel et le parcours dans la voie de la spiritualité, d’un voyage ascendant et vertical. Dans la sainte sourate ( La Plaideuse » du noble coran, nous lisons : « Ho, les croyants ! Quand, on vous dit : « Faites de la place, dans les assemblées », alors, faites de la place : Dieu vous fera de la place. Et levez-vous. Dieu élèvera en grades parmi vous ceux qui croient, et ceux à qui science a été apportée. Dieu, cependant, est bien informé de ce que vous œuvrez. »[4] De toute évidence, quiconque qui fait un parcours ascendant, obtient le grade. Et c’est pour cette raison que ce verset appelle les croyants à se faire une place dans les assemblées. Et dans la sainte sourate 35 du noble coran, nous lisons : « Quiconque veut la puissance … Mais la puissance toute entière est à Dieu : Vers Lui monte la bonne parole. Et quant à ceux qui stratégient de mauvaises actions, à eux, dur châtiment. Cependant, c’est leur stratagème à eux qui périt. »[5] Or, ces versets parlent du cheminement spirituel sur une voie ascendante et verticale. S’agissant de ceux qui, comme le vénéré Idris (béni soit-il) ont parcouru ce cheminement ou pour mieux dire ce voyage spirituel, Dieu dit : « Et Nous l’avons élevé en un haut lieu ».Ce verset parle d’un haut lieu et non pas d’un lieu formel et apparent.[6] Dieu, le Tout-puissant se présente, aussi, comme Quiconque possédant des hauts grades/ « Prometteur des grades, possesseur du Trône, Il lance, de par Son ordre, l’Esprit sur qui Il veut, et de Ses esclaves, afin que celui-ci avertisse du jour de la Rencontre ».[7] Or, le cheminement et le parcours vers Dieu signifie d’aller posséder et obtenir des hauts grades et ce sont les croyants dont les grades sont plus élevés.[8] En d’autres termes, le cheminement vers Dieu, le parcours ascendant dans la voie de la spiritualité entraînement l’ascension et la promotion de l’homme et l’engouement pour le monde d’ici-bas est un parcours descendant qui débouche sur l’humiliation et l’avilissement de l’homme. Le terme « Donya » signifie ce qui est inférieur à toute chose.[9] le monde rabaisse l’homme.[10] Pour se rapprocher du Vrai et s’attribuer des grades spirituels, il faut tout faire, même si on doit se passer de ses biens et de ses enfants.[11] Pardonnez à ceux qui ont un esprit de chevalerie, les erreurs qu’ils commettent, car Dieu aide ces derniers à se lever.[12]
Le penchant pour le monde de l’au-delà et les questions spirituelles est un parcours vers la nature originelle divine tandis que le penchant pour le monde d’ici-bas et les choses matérielles est un marchepied vers le monde matériel auquel l’homme est beaucoup plus attaché, surtout à ses apparences. Dans le noble coran, nous lisons : « Il savent un aspect de la vie présente, tandis qu’ils sont, eux, inattentifs à l’au-delà ».[13] De plus, les hommes s’intéressent à ce dont les intérêts et les résultats se réalisent dans l’immédiat, autrement dit à ce toute qui est à la portée. Dans le noble coran, nous lisons : « Non, non ! Vous aimez, plutôt, ce qui se hâte et vous délaissez l’au-delà »[14] l’Emir des Croyants, le vénéré imam Ali ( béni soit-il) dit : Les gens attachés au monde d’ici-bas ont une préférence pour les choses éphémères par rapport aux choses constantes et au monde de l’au-delà. »[15]
On conclut de tout ce qu’on vient dire que le penchant de l’homme pour le monde d’ici-bas semble beaucoup plus facile.
[1] La sainte sourate” le Déchirement” le verset 6
[2] Asgari, Abou Halal, Al-Forough Fi al-Loghat, p. 369, Editions, Astane Ghodse Razavi.
[3] Hadavi Tehrani, Mahdi, “ les Convictions et les Interrogations” p; 84, l’institut culturel Khaneh Kherad.
[4] La sainte sourate 58 « la Plaideuse » le verset 11
[5] La sainte sourate35, “ Le Créateur ou les anges”, le verset 10
[6] La sainte sourate 19 « Marie », le verset 57.
[7] La sainte sourate 40 « le Pardonneur », le verset 15
[8] Javadi Amoli, Abdollah, l’exégèse thématique du noble coran, « les Etapes de la morale dans le Coran », troisième section, p. 223, éditions Isra’.
[9] Ray Shahri, Mohammad ( Hosseini Seyyed Hamid), Mizan al-Hekmah, le hadith n° 2171, l’imam ( béni soit-il)
[10] Idem, le hadith 2192, l’Imam ( béni soit-il)
[11] Nahj ol-Balagheh( La Voie de l’Eloquence », sermon 52
[12] Nahj ol-Balagheh( La Voie de l’Eloquence », la sentence 20.
[13] La sainte sourate 30 « Les Byzantins », le verset 7.
14] La sainte sourate 75 « La Résurrection », les versets 20 et 21.
[15] Nahj ol-Balagheh( La Voie de l’Eloquence », sermon 144.