L'homme est une créature qui peut être marqué et influencée par l'environnement dans lequel il vit : la famille, les amis, les proches… La famille est une importante unité sociale vitale qui peut jouer un rôle capitale dans l'épanouissement, l'éducation de ses membres, les tous petits, les adolescents et les jeunes en particulier. Respecter les bons principes d'éducation dans la famille prépare le terrain pour l'épanouissement des enfants et renforcent les bases de leurs convictions religieuses. Par ailleurs, la négligence, le manque de rigueur des parents aux principes de base d'éducation, débouchent sur le trouble, la dislocation de la cellule familiale et l'absence de conviction chez les enfants qui basculeront dans la perdition, la perversité et la suspicion. Donc, le rôle de la famille et l'environnement dans les choix religieux des enfants est incontestable. Mais il faut savoir que Dieu a crée l'homme et disposé en lui une faculté qui le pousse permanemment à la recherche de la vérité et la maitrise des réalités autour de lui. De la naissance à la mort, un seul instant ne s'écoule sans que l'homme ne soit en train de chercher à comprendre la vérité. Dieu a donc pourvu l'homme d'un capital suffisant pour atteindre la perfection, la félicité, comprendre les réalités et parvenir au but de sa création en s'appuyant sur cette force. Raison pour laquelle l'homme doit résister face aux mauvaises influences de l'environnement et d'une famille ou d'une société malsaine et suivre la voie de la vérité.
Dieu veut que l'homme adopte ses principes et convictions religieux au bout des recherches plutôt que par suivisme ou par attraction aveugle de la société et la famille.
" En d'autres termes, nous aurons aucune excuse si le jour du jugement nous n'avons pour réponse au sujet de nos croyances que le suivisme aveugle de nos parents, notre famille et notre entourage (sachant que nos pères étaient ni des savants, encore moins guidés par des savants)[i] .En soutenant que les convictions religieuses doivent s'acquérir par la connaissance et la certitude, cela ne veut pas dire qu'on doit maitriser le raisonnement philosophique, mais selon les capacités de chacun. En plus, si on n'arrive pas à jouir du savoir des savants ou de la famille."
Il est évident que l'homme parviendra à la vraie religion et aux bonnes convictions en mettent de côté le suivisme aveugle des parents, leurs croyances superstitieuses et l'influence de l'appartenance tribale ou la nationalité.
[i] - A moins qu'on soit vraiment incapable et non coupable. Pour en savoir plus consulter " les incapables et sauvetages de l'enfer".
Nous évoquerons quelques points pour élucider la réponse :
1- L'homme est un être qui se laisse affecter par son entourage la famille, les amis, les proches… Il doit faire preuve de plus de clairvoyance et de lucidité et distinguer les faits positifs et négatifs de son environnement pour connaitre la vérité et évoluer dans le droit chemin. Dans cette quête de Dieu, la famille est un cercle vital important qui peut favoriser l'éducation et l'épanouissement de ses membres, en particulier les tous petits, les adolescents et les jeunes. L'application des règles adéquates d'éducation de base au sein de la famille garantit un climat propice pour l'épanouissement des enfants et renforcera leurs convictions religieuses. Cependant, la moindre positivité ou l'absence de la rigueur des parents dans leurs prérogatives éducatives peut se solder par un déséquilibre, une dislocation de la cellule familiale, ce qui entrainera la déchéance, la disparition et le scepticisme des enfants.
Pour éviter l'infernale décadence conditionnelle et le tâtonnement qui risquent de conduire les enfants vers la mécréance, la famille doit susciter en eux le goût de la recherche et du questionnement. Il est clair qu'entre l'influence positive de la famille et le suivisme aveugle il y a une large différence.
Quand les parents prennent conscience des responsabilités qui pèsent sur leur dos, ils se sentent plus concerner pour inculquer des valeurs spirituelles conformes à leurs progénitures (de même qu'ils sont chargés d'assurer leur bien –être matériel). Ils préparent la voie sûre et fiable pour des recherches en éduquant convenablement leur enfant et en respectant leur liberté et leur personnalité (ils doivent les aborder tenant compte de leur âge). Dans ce cadre l'impact positif de la famille se fera ressentir.
Si par contre la famille n'a aucun principe de base pour une éducation spirituelle saine et se contente d'exiger à leurs enfants de suivre leur pas sans poser de question, ni regarder à gauche ou à droite, il est clair que les enfants finiront pas se lasser. Evoluant dans un cadre complètement ferme, l'enfant se contentera de suivre la religion de ses pères. Cette foi ne sera pas forte pour le prémunir à tous les niveaux de sa vie contre le vent du scepticisme religieux qui souffle généralement sur la jeunesse. Très certainement, l'enfant sera emparé par un doute susceptible de le dévier vers des croyances superstitieuses.
2- Dieu à crée l'homme de manière qu'il est permanemment en quête de vérité et de connaissance des réalités. De la naissance à la mort, l'homme est constamment à la recherche du vrai. Ces efforts pour connaitre s'accordent à l'âge, le physique, la mentalité et le comportement.. En un mot, Dieu a crée et pourvu l'homme d'un capital nécessaire pour atteindre la perfection et le bonheur, connaître, comprendre et réaliser son but.
Le Saint Coran déclare: " Et par l'âme et Celui qui l'a harmonieusement façonnée; et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété! Il a réussi, certes celui qui la purifie. Est perdu, celui qui la corrompt."[1]. Etant donné que l'homme est la meilleur créature de Dieu, performer pour acquérir des connaissances et se développer, il n'aura aucune excuse s'il ne fait pas usage de ces potentialités où il faut pour réaliser le but de sa création et se rapprocher de Dieu (S'il se contente des us et coutumes que ses pères pratiquaient même dans l'ignorance). En réalité, il sera d'abord jugé par la conscience humaine qui lui reprochera d'avoir agi contrairement au bon sens et d'avoir lui-même bafoué sa dignité. Le Saint Coran révèle à ce propos : " Nous avons destiné beaucoup de djinns et d'hommes pour l'Enfer. Ils ont des cœurs, mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais n'entendent pas. Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Tels sont les insouciants."[2].
3- Tout bon musulman qui réclame réellement de l'islam doit avoir d'autres arguments que l'imitation aveugle des ses parents pour défendre ses convictions religieuses. Il est mentionné au début de tout les guides pratiques pour tout musulman majeur et sain d'esprit qu'il y a pas de suivisme en matière de fondement de la religion et que la foi de chacun doit reposer sur la connaissance et la certitude[3]. En plus, la nature des recommandations islamiques n'est rien d'autres que la réflexion et la connaissance. L'islam exhorte à la méditation et à la réflexion.[4]
Certes, le niveau de réflexion diffère d'une personne à l'autre en fonction de leur connaissance.
Un analphabète ne peut raisonner que selon son niveau de pensée, sa mentalité et sa condition de vie. Comme il est mentionné dans un célèbre hadith : " une femme était en train de filer du coton lorsqu'une question du Prophète (ç) lui fut posée : 'comment démontrerais-tu que Dieu existe ?' Elle lancha la manchette de sa machine et dit : à partir de cette machine à filer du coton…". La vieille femme ne s'était pas lancée dans un raisonnement philosophique qu'on n'attendait pas d'elle puisqu'elle en était incapable. Elle fit allusion à un élément compréhensible pour tous : si cette machine a besoin de quelqu'un pour la faire tourner, comment expliquer que l'univers avec une telle grandeur n'a pas besoin d'un créateur pour le faire fonctionner.
Dans le même sens, on peut citer l'exemple de ce Bédouin qui dit :" De la même manière que les traces de pas du chameau indiquent le passage du chameau, le ciel et la terre témoignent de l'existence de Dieu l'infiniment Clément et Omniscient"[5].
On peut dire que la plus simple et la plus générale des preuves établissent la véracité de l'islam demeure sa concordance avec la nature innée de l'homme, un don de Dieu qui permet de comprendre avec certitude la réalité de l'islam, à condition qu'on ne le ternisse pas avec de mauvais comportements et des péchés. Grâce à cette lumière intérieure on peut accéder aux vraies croyances en s'appuyant sur le réflexion et le cogito.
4- Il est vraie que la croyance au fondement de la religion doit atteindre le seuil de connaissance et la certitude. Et si on n'atteint pas cette lumière, une conviction tintée de doute et de suspicion ne suffit pas, même si la probabilité d'être sur la bonne voie est forte. On ne saurait se contenter de l'imitation et du suivisme pour devenir musulman. Il est nécessaire d'établir la validité ou l'invalidité de la religion avec une subtilité méthodique. Par ailleurs, on peut avoir cette certitude grâce aux démonstrations scientifiques, en écoutant les versets coraniques…[6]. On peut aussi se laisser guider par les orientations des savants pour avoir la connaissance et la certitude sur les piliers de la religion.[7]. Le saint Coran condamne le suivisme aveugle et le fanatisme:" Et quand on leur dit : ‹Suivez ce qu'Allah a fait descendre›, ils disent: ‹Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres.›. Et Si leurs ancêtres ne raisonnaient pas et s'ils n'avaient pas été dans la bon chemin ? "…[8]. Le verset 104 de la sourate Ma'ida fait allusion à la même chose.
On peut retenir ceci de ces versets que si leurs proches savants avaient été guidés, ils pouvaient les suivre.[9]. Alors, pourquoi leurs suivaient-ils alors qu'ils savaient qu'ils étaient des ignorants embourbés dans les superstitions. Ne dit-on pas que suivre une ignorant est une preuve d'ignorance même.[10] Comment peut-on se dire musulman alors qu'on suit les pas des gens qui ne sont pas des savants et leurs comportements ne reflètent rien de la guidée divine. Soit un musulman est savant, soit il évolue sous l'égide des savants, soient il est guidé par Dieu et la voix interne. Leur imitation repose toujours sur la connaissance, loin de l'adoption à l'aveuglette ou le fanatisme. Car ils savent qu'ils n'auront aucune excuse devant Dieu demain[11].
En guise de conclusion, les facteurs tels que la famille, l'environnement et la volonté influencent beaucoup dans l'éducation et l'épanouissement de l'homme. Point de doute que la famille et l'entourage jouent un rôle prépondérant dans l'éducation religieuse et le renforcement de la foi des enfants. Se fier uniquement aux deux éléments veut dire ignorer le rôle de la volonté et du libre choix que Dieu a placés dans la conscience et le discernement de l'homme[12]. Selon le saint Coran, la volonté occupe une place de choix dans la guidée et le bonheur. Mais, comme on l'a montré, la famille et l'environnement peuvent agir pour guider l'homme et lui éviter toute errance. Raison pour laquelle le suivisme aveugle est interdit dans le choix des convictions afin d'éviter toute influence négative d'une famille déséquilibrée ou un environnement inapproprié. L'homme doit avoir des arguments convaincants pour ses positions et ses convictions religieuses.
Pour distinguer la religion complète de l'incomplète, la voie de la vérité du faux, l'homme doit avoir la certitude que la famille et l'entourage évoluent dans le bon chemin et il doit aussi mener sa propre investigation au sein des religions célestes. En écoutant la voix interne, il gardera le bon cap et évitera toute dérive fanatique, tribale en distinguant la bonne religion (le chiisme) du faux et en déjouant les croyances futiles de ses pères.
Pour plus d'information lire les thèmes :
1- Question 146 (site 1168) : les arguments pour adopter l'islam.
2-Question 935 (site 1008) : les preuves rationnelles de la véracité de l'islam.
3- Question 275 (site 73) Preuves de la justesse de l'islam.
[1] -Sourate Shams : 7-10.
[2] - Sourate A'raf : 179.
[3] -Les codes de pratiques, article 1.
[4] - Le saint Coran qui est la référence fondamentale de notre religion exhorte à la réflexion. 17 fois le terme "Fikr" (réflexion) revient dans le saint Coran, en plus des autres notions complémentaires comme "l'ilm" (science-connaissance) "Fiqh" (étude approfondie) ou "Aql" (la raison, le discernement, l'intelligence).
[5] - Beharul Anouar, vol 66, page 133.
[6] - Consulter la traduction de Tafsir Al Mizan pour en savoir plus, vol 9, page 209.
[7] - Tafsir Nemouneh de l'Ayatollah Nacer Makarem Shirazi révèle à ce propos: "
Certains exégètes qui méritent qu'on s'attarde dessus. Il est écrit dans ce hadith:" Un homme déclara à l'Imam Sadiq (as), comment Dieu châtiera les juifs ordinaires qui ne connaissaient de leur livre saint que ce que leur disaient leurs savants. Pourquoi Dieu les punira-t-Il pour avoir suivi les savants ? (allusion au verset en étude). Y a-t-il une différence entre les gens ordinaires de notre communauté et la communauté juive qui suivaient leurs savants…? L'Imam (as) répondit : " Notre peuple se distingue quelque part du peuple juif et ils ont tous aussi tous deux quelque chose en commun. De même que Dieu a blâmé les juifs ordinaires, de même Il l'a fait avec le peuple de notre communauté. Ce qui nous distingue des juifs est qu'ils étaient au courant des agissements de leurs savants. Ils savaient que leurs savants mentaient en plein jour. Ils consommaient l'illicite et modifiaient les dispositions de loi divine. Les juifs savaient au fond d'eux que leurs savants étaient pervers et qu'il ne fallait pas se fier à leurs propos sur Dieu et Sa loi, tout comme il n'était pas juste d'accepter leur témoignages sur le Prophète (ç). Voila pourquoi Dieu les blâma. Quant à notre peuple, il n'a pas suivi de tels savants. Tout celui qui suit des savants apparemment pervers, fanatiques et accrocs de matériel appartiendra à l'ensemble des juifs blâmés par Dieu pour imitation aveugle. Le peuple peut suivre les savants qui ont gardé leur intégrité morale, préservé leur religion, combattu leur penchants et resté soumis aux ordres de leur Seigneur.
Il est clair que le hadith ne fait pas allusion à l'imitation dans les actes et les pratiques, mais plutôt au suivisme des savants pour connaitre avec certitude les fondements de la religion. Le hadith évoque comment reconnaitre un prophète (un des piliers de la religion) et il n'est pas permis de suivre quelqu'un ici (Tafsir Nemouneh, Makarem Shirazi vol 1, page 320).
Il est écrit aussi dans un autre passage : Dans le saint Coran, Ibrahim (as) invite Azer à le suivre, or son oncle était plus âgé que lui dans cette société aussi avertie. Il avance comme preuve pour ce geste : "J'ai une connaissance que tu n'as pas. C'est une règle générale qui veut que ceux qui ne connaissent rien doivent se référer à ceux qui connaissent. C'est en réalité un programme qui veut qu'on consulte les spécialistes de chaque domaine, entre autres suivre les experts en lois et pratiques islamiques. Certes Ibrahim (as) n'invitait pas son oncle à le suivre dans les actes de pratiques tels que la prière; il (as) l'invitait à croire aux fondements essentiels de la religion. Même dans ce genre de question il faut suivre les recommandations des savants afin d'être guidé vers le droit chemin (Tafsir Nemouneh, vol 12, page 81).
[8] - Sourate Baqarah : 170.
[9] - On peut dire que ce genre d'imitation est fondé sur la connaissance et la raison et n'a rien à voir avec le suivisme pur.
[10] - Tafsir Nemouneh , vol 1, page 576.
[11] - Inspiré de la question 322 (l'imitation dans les fondements de la religion).
[12] - Pour en savoir plus, consulter les thèmes : Le droit chemin est les causes de la déviation, question 1194, l'Islam, Le libre arbitre et le déterminisme, question 1234.