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Date de mise à jour: 2011/08/24
Condensé de la question
quelle est la différence entre l’autorité religieuse (wilaya) l’acceptation de l’autorité religieuse et la monarchie ?
Question
quelle est la différence entre l’autorité religieuse (wilaya) l’acceptation de l’autorité religieuse et la monarchie ?
Résumé de la réponse

il existe des différences fondamentales entre l’autorité religieuse, le gouvernement islamique et la monarchie et le régime impérial. Ces différences se présentent sous les aspects suivants :

A- La légitimité : la légitimité de l’autorité religieuse vient de Dieu, contrairement à la monarchie qui tient sa légitimité de la tradition des peuples et de l’ordre héréditaire.

B- condition et système de désignation : des conditions très difficiles ont été définies dans le choix et la désignation d’un guide ou d’une autorité religieuse. Il existe un mécanisme particulier dans l’élection d’une autorité religieuse (comme la désignation par Dieu, en ce qui concerne les infaillibles et l’élection par les représentants des infaillibles). Mais dans la monarchie où le lieu de sang et le critère de la désignation pour le roi suivant

C- La destitution : si l’autorité religieuse représentant les infaillibles (wali Faqih) commet une faute ne lui autorisant plus à continuer d’assurer ses fonctions, s’il perd la condition d’être guide, il s’écarte lui-même de cette fonction. En Iran, le conseil des sages est l’organe capable de déterminer si le guide ne remplit plus les conditions pour cette fonction. Dans la monarchie par contre, nul n’est capable de déposer le roi étant donné que les régimes pareils s’accompagnent généralement de la tyrannie.

Réponse détaillée

le style de l’autorité religieuse ou le gouvernement religieux est un système fondé sur les enseignements de la religion dans pratiquement tous les domaines. Par contre, le régime monarchique est un système dans lequel une personne est appelée roi ou empereur détient la souveraineté.

Il existe des différences fondamentales entre le gouvernement islamique  et la monarchie :

A- la légitimité

L’autorité et la souveraineté en soi appartiennent à Dieu dans l’islam. C’est lui qui a le droit de désigner qui doit diriger les hommes qu’il a créé, qu’il pourvoit et dont il connait toutes les dimensions spirituelles et corporelles. Celui qui détient le droit de vie et de mort sur les hommes. Dieu dit « Dis: ‹Je m'appuie sur une preuve évidente de la part de mon seigneur, et vous avez traité cela de mensonge. Ce (le châtiment) que vous voulez hâter ne dépend pas de moi. Le jugement n'appartient qu'à Allah: il tranche en toute vérité et il est le meilleur des juges. »[1] «Vous n'avez d'autres alliés qu'Allah, son messager, et les croyants qui accomplissent la Salat, s'acquittent de la Zakat, et s'inclinent (devant Allah). »[2]

Dans le 2ème niveau, Dieu a attribué cette autorité au prophète (ç), aux imams infaillibles après lui et enfin aux croyants qui remplissent les conditions particulières telles que : la foi, la connaissance, la compétence, la justice… le coran dit à cet effet : « le prophète a plus de droit sur les croyants qu'ils n'en ont sur eux- mêmes; et ses épouses sont leurs mères. Les liens de consanguinité ont [dans les successions] la priorité [sur les liens] unissant les croyants [de Médine] et les émigrés [de la Mecque] selon le livre d'Allah, à moins que vous ne fassiez un testament convenable en faveur de vos frères en religion. Et cela est inscrit dans le Livre. »[3] et « vous n'avez d'autres alliés qu'Allah, son messager, et les croyants qui accomplissent la Salat, s'acquittent de la Zakat, et s'inclinent (devant Allah). »[4] C’est à partir de cela que les chiites s’appuient sur des arguments irréfutables pour dire que les imams infaillibles assument l’autorité sur la communauté islamique après le prophète. Un statut qui leur a été conféré par Dieu. Après les imams, les savants chiites s’orientent (grâce aux arguments rationnels et les textes) vers les sages (faqih) justes et érudits à l’époque de l’occultation. Ils sont légitimement chargés par Dieu et l’imam de gérer les affaires de la communauté islamique. En réalité, il n’y aucune contradiction entre la désignation par Dieu et l’élection par le peuple. Dans la constitution de la république islamique d’Iran, le conseil des sages est chargé de désigner le guide suprême. Un conseil qui a été élu par le peuple au suffrage universel direct. Donc le peuple joue un rôle fondamental dans l’élection du guide suprême. Dans la monarchie par contre, l’autorité est généralement acquise par la force et fonde sa légitimité sur les traditions des peuples et des nations. Le roi accède au pouvoir soit par la révolte, le coup d’état ou par voie héréditaire. Aucune compétence ni mérite n’est nécessaire dans la désignation du roi.[5]

B- Méthode et système de désignation

Comme nous l’avons déjà vu au niveau de la légitimité, les conditions pour la désignation du guide dans la monarchie sont très de celles du guide suprême dans le système islamique. La désignation du guide dans le système islamique repose sur la plus grande condition : l’infaillibilité pour les imams, la connaissance et la dextérité et la justice pour les sages (faqih). Or dans la monarchie, le roi accède d’abord au pouvoir adversaires et assoit son hégémonie. Très souvent c’est un sanguinaire et un vil homme qui rend la tête du pays et de la il fait en sorte que son fils le succède et instaure ainsi une dynastie. Ici il n’existe aucune condition si ce n’est le rapprochement avec le roi précédent.

James Ier roi d’Angleterre déclare : « le statut du roi est un mystère dans lequel ni les hommes de droits, encore moins les philosophes ne peuvent mener des recherches et percer son secret ». En d’autres termes nul ne peut fixer les conditions pour le roi.[6]

C- la manière de se comporter avec le peuple.

Le guide suprême dans le gouvernement islamique doit s’appuyer sur les lois et les préceptes divins pour diriger la communauté, tout en évitant de laisser es désirs et ses penchants concupiscents interférer dans ses décisions ; il perd sa capacité de diriger dès qu’il piétine l’ordre de Dieu. Dans ce système il doit connaitre la population qu’il est censé servir. L’imam Ali (as) dit ceci à Malik Ashtar dans une lettre qui est une référence complète pour le rapport entre le guide et le peuple dans le gouvernement islamique : « fait de l’indulgence envers le peuple une affaire personnel soit authentique et clément envers tout le monde. Gare à toit et ne sois pas come un prédateur pour considérer que les dévorer est une vraie aubaine pour toi… Soit juste dans ton rapport avec Dieu, le peuple, les proches et les gens qui sont sous ta responsabilité et dont tu as de l’estime »[7]

Par contre dans les monarchies, les lois et les préceptes divins n’ont aucune valeur applicable. Seuls les désirs et les aspirations personnelles du roi et sa cour font office de lois. Ce qui lui donne pleinement le droit de violer aisément toute loi :

D- la procédure de destitution et de mise à l’écart

En dehors du cas du guide infaillible immunisé contre toute erreur et bévue, il existe un mécanisme et une procédure de destitution et de mise à l’écart du guide suprême dans le gouvernement islamique. Dans le système de la république islamique d’Iran par exemple, l’article 111 de la constitution prévoit que le guide doit être déposé par le conseil des sages s’il juge qu’il ne remplit plus les conditions requises pour être guide. Mais dans la monarchie fondée sur le despotisme, on n’assiste pas très souvent à cela. Le peuple doit broyer le noir pendant es années et faire tomber le roi au prix d’énormes sacrifices. Ou alors celui qui est plus fort vient renverser le roi par un coup d’état pour s’installer ou placer quelqu’un d’autre à la tête du pays.

C’était quelques différences entre le gouvernement islamique et la monarchie. Tout homme honnête peut comparaitre les deux systèmes et trouver plus de différences qui opposent les deux.



[1]- Sourate An’am: 57

[2]- Sourate Ma’ida: 55

[3]- Sourate Ahzab: 6

[4]- Sourate Ma’ida: 55

[5]- le gouvernement religieux, Hamid Reza Shakirine

[6]- Histoire de la philosophie politique Bahah u dine Pazargad, page 102 et 103

[7]- Nahjul Balagha, imam Ali, lettre 53

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