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L’islam accorde une importance particulière à la santé mentale et physique des hommes aussi bien sur le plan personnel que social. On voit bien plusieurs insistances à ce sujet dans le patrimoine culturel de l’islam. Certains hadiths préconisent la prévention à la guérison et recommandent de s’éloigner de tout ce qui peut compromettre la santé sociale et individuelle. Comme la pollution de l’eau, de l’air, l’assassinat des filles, balancer des ordures dans les lieux publics…
D’autres hadiths invitent à l’hygiène et la thérapie le plus rapidement possible, tout en prônant d’éviter les superstitions et les méthodes curatives fondées sur l’invocation des esprits et autres. Les hadiths relatifs à la question posée paraissent ainsi (c’est-à-dire trouver les voies et moyens conformes pour la thérapie) « on a demandé au prophète : ô messager de Dieu trouvons- nous comment se soigner ? Le messager répondit : Oui ! Dieu n’a fait descendre de mal sans prévoir comment guérir… sauf la mort qui n’a pas de moyen pour y remédier »[1] Ce hadith figure dans les ouvrages de références chiites comme « Ja’fariât, Da’aim al islam, Behar ul anouar… » Et aussi les ouvrages de hadiths sunnites. Le point capital qu’il faut retenir ici est que si un hadith donné s’avère faible et peu crédible du point de vue chaîne de transmetteurs, on ne doit toute de suite l’écarter car il peut bien exister d’autres éléments qui garantissent sa crédibilité. Ce hadith a bien d’autres textes qui le soutiennent. Beaucoup d’autres textes confirment qu’il y a bien un remède pour chaque mal sauf la mort. Des remèdes précis pour soigner certains maux ont été définis dans certains hadiths. Parfois le hadith se contente de dire qu’il existe un remède pour chaque mal ;
Rappelons aussi que le texte du hadith présente une similitude sur les mots dans les sources sunnites comme chiites. C’est déjà une preuve confirmant l’authenticité du hadith et sa provenance du prophète. Nous apportons ici quelques sources dans lesquelles ce hadith a été rapporté :
Mousnaf ibn Abi Sheyba
Ibn Abi Sheyba rapporte d’Abou Sa’id Khodri que le prophète a dit : « Dieu n’a envoyé aucun mal sans prévoir aussi comment y remédier peu importe si les hommes connaissent ou non, excepté la mort qui n’a pas de remède »[2]
2- Sounanou Koubra Nasa’I
Nasa’I déclare : Tarikh ibn Shabab rapporte que le prophète a dit : « Dieu n’a envoyé aucun mal sans prévoir un remède et une guérison, sauf la mort »[3]
3- Moustadrak Sahiheyne
Citant Abou sa’id Khodri l’auteur de cet ouvrage rapporte que le prophète a dit : « Dieu n’a créé aucune maladie si ce n’est avec son remède peu importe si les hommes le savent ou non, sauf la mort qui n’a pas de remède »[4]
Il existe aussi des hadiths qui recommandent rivement l’hygiène et la santé qu’ils qualifient de richesse ignorée. Ces hadiths placent l’hygiène et la santé à côté du temps et l’opportunité. Ils les considèrent comme une pierre précieuse pour le temps. Parfois ils le placent à côté de la sécurité, une preuve de la valeur de la sécurité sociale et individuelle. Ce sujet fait partie des choses dont les sociétés ont terriblement besoin aujourd’hui et l’islam prônait déjà il y a 14 siècles ; nous apportons quelques hadiths ici :
1- le prophète dit : «La santé et le temps sont deux richesses que beaucoup ignorent la valeur »[5]
2- S’adressant à Abou Zar le prophète dit : « ö Abou Zar, la santé et le temps sont des richesses inestimables dont certains ne connaissent pas la valeur. Je te conseille de considérer prioritairement 5 choses avant cinq autres :
- La jeunesse avant la vieillesse
- La santé avant la maladie
- la capacité avant l’arrivée de la pauvreté
- L’opportunité avant l’occupation
- la vie avant que la mort ne te surprenne.[6]
3- le prophète dit : « La sécurité et la santé sont deux richesses dont les gens ignorent la valeur »[7]
4- Le prophète dit : « Il ya deux richesses dont les gens ne connaissent la valeur : la sécurité et la santé »[8]
Soulignons aussi qu’il existe beaucoup de hadiths sur la santé et l’hygiène. Vous pouvez consulter les ouvrages suivants pour en savoir plus : Teb an nabi, Teb al a’imma, Teb al imam Reza.
[1]- Ja’fariât, page 168; Da’aim al islam; vol 2, page 144, Behar ul anouar, vol 59, page 66 et 73, Moustadrak Wasa’il, vol 16, page 437 et 438
[2]- Mousnaf ibn Abi Sheyba, vol 5, page 421
[3]- Sounanou al koubra li Nasa’I, vol 4, page 270
[4]- Moustadrak alâ Sahiheyn, vol 1, page 88
[5]- Man lâ Yadhuruhou al faqih, vol 4, page 382
[6]- Moustadrak al Wasa’il, vol 12, page 141
[7]- Behar ul anouar, vol 78, page 171
[8]- Rawdhat al Wâ’izine, vol 2, page 473