Cette déclaration divine est un passage d’un hadith célèbre sacré dans lequel il est écrit : « J’aime quiconque m’aime passionnément ; je fais mourir martyr celui qui m’aime passionnément, et je prends avec moi le prix du sang de celui que je fais mourir martyr ». en abordant spirituellement la question du prix du sang et le hadith sacré ci-après, nous constatons que Dieu a défini le prix du sang en fonction du rang spirituel de chaque homme. On ne peut saisir le sens de cette tournure gnostique que dans « l’école de la connaissance de l’âme ». Le retour vers le créateur est la récompense de celui qui mérite cette place en se sacrifiant pour la cause de Dieu. Ainsi s’érige en valeur pour son sang.
Cette déclaration divine est un passage célèbre hadith sacré dans lequel il est écrit : « Quiconque me cherche me trouve et quiconque me trouve me connaitra. Celui qui me connait s’éprend de moi et quiconque s’éprend de moi m’aime. Quiconque m’aime… ». Ce hadith est rapporté par le grand compilateur de hadith Faydh Kashani (1091) dans son livre « Kalimat-ul-Maknouma » et Sayyed Nouroullah Jaza’eri (1384 hégire lunaire) dans on livre al Khasa’is sous le titre de « hadith sacré ». Ce qui confère au hadith une base fiable.
Pour saisir le vrai sens du prix du sang (Diya) dans ce hadith, nous devons d’abord élucider le sens littéral et juridique du terme. Etymologiquement, « Diya » est un mot arabe qui signifie « prix de sang ». Dans le jargon du juridique, il s’agit de la somme définie par le juge à la suite d’un meurtre. En abordant spirituellement la question du prix du sang et le hadith sacré ci-après, nous constatons que Dieu a défini le prix du sang en fonction du rang spirituel de la personne. En d’autres termes, Dieu devient le prix du sang de celui qui atteint le rand de martyr. Le prix du sang s’impose en cas de meurtre. Et dans ce hadith, il s’agit de tuer l’âme rebelle de l’homme (le fait de mentir soi-même). Dieu est le prix du sang de ce genre de meurtre qui en réalité n’est rien d’autre que le fait de se hisser sur le droit chemin. Dont le meurtrier, la victime et le prix du sang du meurtre représentent la même personne : Dieu. On ne peut comprendre cette tournure gnostique que par l’illumination de l’âme et le prince des croyants Ali (as) en est l’illustre incarnation. « L’âme de certitude » (Nafs moutma’ina) et la 1ère véritable particularité du moi et l’âme rebelle en est la 2ème. Le retour vers le créateur est la récompense de celui qui a mérité cette place en donnant sa vie pour la cause de Dieu. Ainsi Dieu s’érige en valeur pour son prix du sang d’un meurtre commit passionnément pour lui. Khojeh Hafiz évoque ce voyage spirituel dans un poème.[1] Molavi également décrit ainsi les guides privilégiés de Dieu.
Dieu s’érige en prix de sang uniquement pour le martyr de l’amour. Car cette religion n’est rien d’autre que l’amour. L’imam Baqir (as) et l’imam Sadiq (as) disaient déjà : « La religion n’est rien d’autre que l’amour ».[2] seul l’amoureux accède au rang de martyr. Comprendre le sens de l’amour dépend de l’appréhension du sens intrinsèque de du martyr. En effet, c’est une évidence pour les illuminés que le martyr est en réalité quelque chose d’interne réservé aux imams, aux privilégiés et aux épris, quelque chose qui est auprès de Dieu et non uniquement en mourant au champ de bataille. Nos guides religieux ont défini l’amour qui aboutit au martyr. Le messager de Dieu dit : « Quiconque devient amoureux, le dissimule, fait preuve de pudeur et meurt sera considéré comme un martyr »[3]. Le prophète (ç) dit dans un autre hadith : « Quiconque meurt avec l’amour pour la famille du prophète (ç) dans son cœur est mort martyr »[4]
Molla Sadra estime dans « Hekmat mota’aliya » que l’amour est égale à l’existence. Il affirme : « Tous les attributs de perfection équivalents à l’existence l’accompagnent du fait de la simplicité de l’existence à tous les niveaux de l’existence. Donc aucun niveau de l’existence n’est dépourvu d’amour »[5]
L’homme vit selon le degré d’amour et de dévotion qu’il éprouve pour Dieu, car Dieu est l’essence de l’existence en dehors de lui c’est le néant. Donc si Dieu ne s’érigeait pas en valeur pour le prix du sang pour l’homme, la justice ne règnerait pas et l’homme serait resté dans l’inexistence.
[1] - La plupart de ceux qui s’intéressent aux œuvres de Hafiz estiment que ce poème est le meilleur.
[2] - Behar ul anouar, Mohammad Baqir Majelisi, vol 66, page 237
[3] - Mountakhab Mizan Hekmat, Mohammad Rey Shahri, page 281
[4] - Mountakhab Mizan Hekmat, Mohammad Rey Shahri, page 281
[5] - Amour sans frontière, Mohammad Pour Dehkard, page 120.