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L’Aql (la raison), approuvée par la Loi révélée (Shar') est autre que la raison calculatrice et pragmatique que nous employons dans la coutume, bien qu’elle soit approuvée, elle aussi (dans une certaine mesure), par la Loi révélée. Cependant, il faut tenir compte du fait que la raison se limite aux perceptions et à ne peut comprendre qu’une série de généralités et elle est incapable d’entrer dans les détails.
Deux significations s’appliquent au Taqlid, l’une négative dans le sens qu’elle est employée dans la coutume des persanophones et qui veut dire la pure imitation, et l’autre positive, employée dans le Fiqh (la jurisprudence islamique), qui signifie, dans la culture arabe, le fait de consulter un spécialiste pour un domaine spécialisé. Par conséquent, lorsque nous suivons un Mujtahid, c’est parce que nous ne sommes pas spécialisés en matière de religion.
La place de l’Aql dans la déduction des prescriptions religieuses
L’Aql (la raison), approuvée par la Loi révélée est autre que la raison calculatrice et pragmatique que nous employons dans la coutume, bien qu’elle soit approuvée, elle aussi (dans une certaine mesure), par la Loi religieuse. Cependant, il faut tenir compte du fait que la raison se limite aux perceptions et à ne peut comprendre qu’une série de généralités et elle est incapable d’entrer dans les détails.
Par conséquent, l’homme a besoin d’une autre source cognitive pour pouvoir déchiffrer et comprendre les détails et les domaines spécialisés. Cette source de connaissance n’est autre que la révélation qui se manifeste, en Islam, dans deux cas :
1. Le Livre et la Sunna (la Loi traditionnelle, loi basée sur la pratique du prophète) : Outre le sens, les mots de ce livre aussi sont une révélation divine. Donc, se trompent ceux qui estiment que seulement le sens du coran vient de la révélation et rejettent le caractère inhérent à la révélation des mots de ce livre dans le cœur du prophète( SAW). Dans la culture islamique, c’est exactement ce qui définit la frontière entre le hadith Quasi ( ou sacré), et les versets du noble coran. Dans les hadiths Qudsi, le contenu est un contenu divin émanant de la révélation, tandis que l’expression est celle du prophète(SAW). Mais, s’agissant du noble coran, le contenu est divin et les morts aussi furent révélés au cœur du noble prophète, que Dieu le bénisse, lui et les siens.
2. Une autre manifestation de la source de révélation se trouve dans les fondements inhérents à la révélation dans les hadiths ; qui veut dire que le prophète ne parle pas sous l’emprise de la passion. A ce propos, le noble coran dit : « Et il ne prononce rien sous l'effet de la passion; ce n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée ! ». 1 [1]
Il est relaté, également : « L’un des rapporteurs de hadiths, très attristé, se rendit auprès du prophète de l’islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Pourquoi tu es triste ? Il répondit : « J’écris tout ce que vous dites. Mais, les Qurayshites m’en reprochent et me disent : Pourquoi, tu écris tout ce que le prophète dit ? Le prophète aussi est un être humain. Il dit quelque chose lorsqu’il est content et une autre chose, lorsqu’il est mécontent ». Le prophète lui dit : « Continue d’écrire. Je jure par Dieu, que ma vie est entre Ses mains, que je ne dis que ce qui est vrai ». 2 [2] les gens de la demeure prophétique sont ceux qui connaissant bien le Ta’vil (le sens ésotérique), du noble coran, tout comme l’indique le noble coran, lui-même : « C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s'y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d'autres versets qui peuvent prêter à d'interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au cœur une inclinaison vers l'égarement, mettent l'accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n'en connaît l'interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : "Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur! " Mais, seuls les doués d'intelligence s'en rappellent ». 3 [3] Ceux qui sont entrainés dans la science et s’y sont initiés, ce sont les gens de la demeure prophétique qui connaissant bien le Ta’vil (l’interprétation ésotérique) des versets du noble coran, et c’est parce qu’ils sont liés à la science divine et leur parole est manifestation de la science divine qui nous est racontée et transmise. Donc, si nous souhaitons nous entrainer dans le domaine des questions religieuses et nous en faire une spécialité, il nous faut de nous référer au coran et aux hadiths. Pour ce faire, il nous faut, également, de nous initier à la littérature arabe ainsi qu’ 'aux versets et aux hadiths, car pour connaitre les hadiths qui prêtent, parfois, aux diverses interprétations. Il faut tenir compte de tous les éléments, entre autres, le sens, le temps de la descente des versets et les sources et les documents concordants. S’agissant des hadiths, il faut vérifier pour s’assurer si les documents qui sont disponibles sur un hadith sont authentiques ou pas ? Peut-on l’appliquer tel ou pas ? Ces débats nécessitent une performance et une pertinence en matière de débats méthodologiques dont fait l’objet les principes du Fiqh (la jurisprudence islamique). L’ensemble de ces informations et de ces renseignements est appelé l’Ijtihad. L’Ijtihad est une spécialité qui permet au Mujtahid de se référer aux principales sources de la religion qui sont le Livre, la Sunna et l’Aql pour en tirer les prescriptions religieuses. Cedi dit, le cham d’action de la raison est très limité et le Mujtahid tire de nombreuses prescriptions religieuses du Livre et de la Sunna et non pas de l’Aql. Il ne fait l’ombre d’un doute que tous les gens ne sont pas dotés de capacité d’Ijtihad. L’Ijtihad est une chose qui nécessité une grande énergie et un énorme talent. Comme l’a indiqué, le noble coran, tous les gens ne sont pas obligés d’aller obtenir la capacité et la spécialité d’Ijtihad, et il ne revient qu’à un certain nombre de personnes de s’y initier. « Les croyants n'ont pas à quitter tous leurs foyers. Pourquoi de chaque clan quelques hommes ne viendraient-il pas s'instruire dans la religion, pour pouvoir à leur retour, avertir leur peuple afin qu'ils soient sur leur garde ». 4 [4] Les Mujtahids font parti de ces gens-là.
La place du Taqlid dans les prescriptions religieuses
Deux significations s’appliquent au Taqlid :
1. La signification négative qui s’emploie, parfois, en farsi, et qui signifie une pure imitation. A ce propos, un grand poète iranien 5 [5] dit : «
Les gens se sont effondrés en raison de leur imitation
Que soit, deux fois, maudite, une telle imitation
L’imitation employée dans un tel sens négatif dans la langue farsi, signifie le fait de suivre et d’imiter, aveuglement, quelqu’un. Et c’est imitation qui cause la perte des gens.
2. La signification positive : il s’agit du Taqlid employé dans le Fiqh (la jurisprudence islamique). ), qui signifie, dans la culture arabe, le fait de consulter un spécialiste pour un domaine spécialisé. Par conséquent, lorsque nous suivons un Mujtahid, c’est parce que nous ne sommes pas spécialisés en matière de religion. A tire d’exemple, lorsqu’on tombe malade, l’on consulte le médecin, car c’est lui qui a la spécialité de médecine. Or, étant donné le fait que tous les gens ne sont pas spécialisés en matière de Fiqh, ils devront consulter un Mujtahid, spécialiste en matière de religion. C’est une action, tout à fait rationnelle et c’est, exactement, ce qui signifie le Taqlid. Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter :
L’Aql et ses activités étendues, 227 (Site : 1866).
L’Aql (calculatrice), le cœur, la foi et l’amour, 175 (Site ; 937).
L’Aql et la religion 4910 (Site : 5284).
Appliquer sa recherche au lieu de faire le Taqlid, 9188 (Site : 9179).
Les raisons de la nécessité du Taqlid des sources d’imitation, 9584 (Site : 9577).
Le Taqlid et le fait de le blâmer ; 8165(Site : 8320).
[1] La sainte sourate 53, les versets 3 et 4.
[2] Ah,ad Ibn Hanbnal, le Musnad ( fondé),t.2, p. 162, citation de obhani Jaafar, Musua”t Tabaqat al-Foqahga, t. 1 ; p. 179, Tantaoui, Seyyed Mohammad, Al-Tafsir Al-Wasit Lil Qur’an al-Karim, t.14, P. 59.
[3] La sainte sourate 3, le verset 3.
[4] La sainte sourate 9, le verset 122.
[5] Balkhi, Mulana Jalal ad-din Muhammad Balkhi; Masnavi Maanavi, p. 204, Editions Boulaq, 1835.