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il existe en Afghanistan plusieurs écoles idéologiques, tendances et cercle d’initiation soufite dont les plus importants sont :
a- Ecoles juridiques : Hanafite, chiite, hanbalite (Salafite)
b- Ecoles de Kalam : chiite et Martouridite
c- Ecoles soufites : Kadiriya, Nakshabandiya, Tchachtiya
Les écoles juridiques actives en Afghanistan :
A- l’école juridique Hanafite : c’est une école fondée par Nou’mân ibn Thabit dit Abou Hanifa (150 hégire lunaire) sa méthode dans la déduction des dispositions pratiques consistait à consulter ses compagnons et quand il aboutissait à un point de vue donné, il donnait l’ordre de l’écrire. Il faisait l’Ijtihad sur les dispositions religieuses secondaires ; il compte parmi ceux qui prononcent le jugement à partir d’un point de vue personnel. Pour se prononcer sur une question, il consultait tout d’abord le coran, puis la sunna authentique et enfin les avis des compagnons. Quand il arrivait sur les propos des grands comme Ibrahim, Shou’bi et ibn Seirine il disait « ils sont les hommes et vous aussi ». De là il se lançait dans l’analogie, la quête de la position jugée meilleure selon lui, le consensus et l’usage.[1]
B l’école juridique chiite duodécimaine : les adeptes des 12 imams issus des Ahl-ul-bayt du messager de l’islam à partir des enfants de l’imam Hossein. Ils s’inspirent plus des hadiths et des propos des Imams Baqir (as) et Sadiq (as) ; les chiites dans leur pratique juridique s’appuient sur les sources suivantes : le coran, la sunna (parole, acte et silence approbateur des infaillibles), le consensus concordant avec les propos des infaillibles et la raison.[2]
Les Salafites : ceux qui considèrent suivre la voie des anciens c’est-à-dire et la génération qui suit les compagnons. Ils sont apparus au 4ème et appartenaient au grand hanbalite. Ils affirment que tous leur avis aboutissent à ceux d’Abou Hanifa, l’homme qui a restauré les croyances des anciens et qui s’est battu pour la survie de ce mouvement. Puis au 7ème siècle, ibn Taymiyya est venu relever cette juridique au prix des efforts en y ajoutant d’autres éléments. Enfin Mohamad ibn Abdou Wahab est venu ravivée l’idéologie salafite dans la péninsule arabique au 12ème siècle. Les Wahhabites réclament jusqu’à nos jours de ce courant idéologique. La voie des salafites, disent-ils, suit celle des compagnons et de la génération après les compagnons du message. En d’autres termes ils puisent leurs croyances du coran et la sunna. Ils privilégient les textes chaque fois qu’une contradiction se présente entre la raison et les traditions. Ils se resservent de se lancer dans l’interprétation contredisant visiblement la position des anciens. Les salafites sont très attachés à la Tawhid (unicité), plus particulièrement l’unicité dans l’adoration. Leur mauvaise compréhension de cette notion les poussent à juger incompatible avec l’unicité la rapprochement par les pieux, la visite des tombes des saints.[3]
Les talibans très actifs en Afghanistan se réclament des salafites avec des attitudes extrémistes violentes des lois creuses rigides et radicales qui offrent une très mauvaise image de l’islam sur la scène internationale.
Les écoles de Kalame actives en Afghanistan
A- les chiites qu’on déjà présenté
b- les Martoridites : ce sont les adeptes d’Abou Mansour Mohamad ibn Mohamad Martoridi (333 hégire lunaire). Ce courant de pensées est né en même temps que l’école Asha’rite au 4ème siècle ; les Martoridites sont parmi les écoles idéologiques celle dont la pensée est la plus proche de celles des chiites ; certaines croyances des Martoridites tournent autour des éléments suivants :
1- la négation de toute comparaison des attributs de Dieu et l’interprétation ésotérique (Ta’wil) des versets qui parlent des attributs de Dieu.
2- la croyance le bien et le mal propre à la conscience
3- la possibilité de voir Dieu le jour du jugement
4- les attributs de dieu forment une chose similaire avec son essence, même comme certains de leurs contemporains estiment que les attributs de Dieu dérivent de son essence.[4]
Les mystiques et les soufites
A- les kadriya : ce sont les adeptes d’Abdou Kader Guilani de confession hanbalite ; c’est la plus grande et la plus répandue dans tous les pays islamique. Abdou Kader jaza’eri et daroul chaqva compte parmi les figures les plus importantes de la Kadriya.[5]
B- Nakshavandiya : on sait que le fondateur de cette confession est Abdou Khalik Gajdavandi qui a vécu au 6ème siècle/ on reconnait aujourd’hui de Nakshavandiya comme appartenant à Baha ud dine Nakshaband qui a vécu au 8ème siècle. C’est la plus grande des confréries soufite après les Kadriya et il ne se limite pas à une région seulement. On attribut l’origine de cette confrérie au 1er Calif mais on retrouve aussi le nom de l’imam Ja’far Sadi dans la liste de leurs anciens, ainsi que des gnostiques tels Khoyah Mohamad Parsa, Abdou Rahman Jâmi et sheikh Ahmad Sarhandi. Dit-on il n’existe aucune orientation vers le chiisme dans la confrérie Nakshavandiya (contraire à beaucoup d’autres confréries soufites). Les fondements de l’initiation de la confrérie Nakshavandiya sont : le rappel fréquent (zikr) l’observation et la soumission au maître.[6]
C- Tchachtiya : ce sont les suiveurs de Khojeh Mo’ayan din Tchachti (663 hégire lunaire). Ils enseignent entre autre l’ordre de l’aspirant et l’aspiration, le zikr, l’abstinence et l’écoute. L’aspirant doit s’imaginer lors du zikr que son Sheikh est physiquement présent. Ils ont l’habitude de baiser les pieds des vieux et se prosterner pour eux.[7]
2- il existe aussi plusieurs tendances, des confréries et des écoles de gnose soufite au Pakistan :
A- les écoles juridiques : Hanafites, chiites, hanbalite (salafite)
B- les écoles de Kalam : chiites et Martoridites
C- les confréries soufites : Divandiya, Barilouviya, Tchachyateh, Kadriya.
Les écoles au Pakistan
A- Hanafites, chiites, Hanbalite salafites que nous avons brièvement présenté. Il compte toutefois de rappeler qu’aujourd’hui, l’armée des compagnons est très active au Pakistan et elle est particulièrement violente et extrémiste. Ses adeptes n’hésitent pas à attaquer et massacrer les musulmans qui commémorent le martyr de l’imam Hossein (as). Ils instaurent également des lois hostiles, violentes et extrémistes pour les musulmans ; ils se contentent de ce qui est superficiel en religion sans chercher à creuser plus loin pour atteindre la vérité. Ils se réclament des anciens et s’en vantent d’ailleurs.
Les écoles de Kalam au Pakistan : nous avons parlé des Martoridites et des chiites.
Les confréries soufites
A- Divandiya est une confrérie soufite dont les adeptes se réclament de l’école Darou Uloum Divband et suivent Saharand pour Hind. Cette confrérie a été fondée par Sheikh Kasim Nanoutouyi (1297 après Jésus christ). Le but de la création de cette école par ses fondateurs est de promouvoir les fondements de l’islam tel que vu par les Hanafites. On dit que les grands savants de l’école Daroul Uloum s’inspirent des croyances Martoridites, puisent leurs pratiques dans l’école juridique Hanafite et utilisent les méthodes Tchachtiya dans l’initiation gnostique. Ils ont aussi un penchant pour les méthodes Nakshavandiya, Kadrites et Souhrevadites. On peut résumer leurs croyances en ces quelques points : 1- unicité de l’existence, 2- Attitude soufite, 3- permission de visiter les tombes des saints et des prophètes ; 4- permission de demander l’intercession du prophète, 5- ils font allusion à l’interprétation ésotérique sur les versets relatifs aux attributs de Dieu.
B- Les Barilouviya : une école qu’on attribue à Ahmad Reza Barilouvi (1272-1340 après jésus christ). C’est une confrérie soufite dérivée de la Kadriya. En fait, les Barilouvides suivent « Miyan Mir » une figure de la Kadriya et sont très attachés à la pensée d’ibn Arabi. On peut donc résumer leur croyance par l’unicité de l’existence, les idées Martoridites telles que le concept du bien et du mal encrée dans la conscience, l’uniformité entre les attributs et l’essence de Dieu.[8]
Remarques importantes : les anglais ont appelé le mouvement de Sayyed Ahmad Barilouviya le Wahhabisme, raison pour laquelle on désigne souvent par Wahhabite ceux qui ont pris la relève de ce courant. Mais cela n’a rien à voir avec le wahhabisme connu car leur rapport avec les Wahhabites, les Divandites et les Barilouvides ne sont pas très bons à cent pour cent. Mais comme ils sont apparut récemment, on les traite de Wahhabites. Il y a également une différence entre les Wahhabites et eux.
Tchachtiya, Kadriya qu’on a déjà expliqué
Consulter la bibliographie ci-dessous pour en savoir plus
REFERENCE :
[1]- Dhami, Recherche dans les écoles juridiques, section sur les hanafites, islami, Reza, édition, centre de l’administration du séminaire religieux de Qom, 1384 hégires solaires, 1ère édition
[2]- Allamah tabatabai, le chiisme dans l’islam
[3]- Mahdi Farmanian, les confréries sunnites section sur les salafites, édition Adyan, printemps 1386 hégire solaire, Qom, 1ère édition.
[4]- confréries Sunnites, Jalali, article sur les martoridites
[5]- Histoire du soufisme, Kasimù Ghani, édition Zivar, Téhéran, 1383, 9ème édition
[6]- id
[7]- Recherche sur le soufisme, Abdou Hossein Zarine Koub.
[8]- id