Please Wait
9900
Salman Farsi est un iranien perse qui par engouement pour la quête de la vérité est allée à la recherche de la vérité. Il a testé des religions et finalement, il a accepté l’islam il y a cru. Mais son nom n’apparait dans aucun ouvrage de sciences coraniques comme un scribe de la révélation. Quant au fait de lui attribuer la production du coran, il faut dire : « personne n’a affirmé que Salman a produit le coran, même pas le prophète (ç). On a plutôt prétendu que le prophète (ç) apprenait de Salman les versets et le présentait aux gens comme la révélation. C’est pour cette raison que le verset 103 de la Sourate Nahl a été révélé dans le but de réfuter ces allégations.
QUI EST SALMAN ?
Son surnom est Abou Abdallah il est décédé à Mada’ine à l’époque du califat d’Ousmane alors qu’il était gouverneur de cette contré. On rapporte un hadith dans lequel Salman a dit : «je suis né dans un village (son père était chef du village), un village nommé « jeif » à Esfahan. Mon père m’aimait beaucoup, il gardait les vierges à la maison, et j’ai fais beaucoup d’efforts dans la religion des Made. Les efforts dans cette voie me menèrent à un serviteur du temple du feu. Puis mon père m’envoya dans une contré où il avait un terrain et là-bas je rencontrais une servante chrétienne et je me rendis après d’elle et sa façon de prier me plût, je me suis dit : «sa religion est meilleure par rapport à la mienne. Je me suis renseigné auprès d’elle pour savoir quelle était l’origine de cette religion et elle répondit : «c’est en Syrie. Je me séparais de mon père et je rendis en Syrie auprès d’un prêtre et je me suis mis à le servir. J’apprenais de lui des choses jusqu’à ce que le jour de son décès arrive. Je lui dis : « qui me recommandes-tu » il dit : «tous les gens sont dans la perdition, ils abandonnés leurs religions. Je te recommande un homme à Moselle, vas auprès de lui. Lorsqu’il mourût, je me rendis auprès de l’homme et qu’il m’avait recommandé. Il ne s’est pas beaucoup de temps que le monsieur mourût aussi et avant sa mort, je lui dis qui me recommandes –tu ? » Il dit : «je ne connais personne qui reste encore sur le droit chemin exceptée une personne qui est Dar Nassibeine. Je me rendis alors à Nassibeine auprès de la personne en question, le monsieur mourût après quelques temps et il recommanda à un homme Dar Amouria l’une des localités de la Rome. Je me rendis auprès de la personne je m’installais avec lui, j’acquis quelques bœufs et chèvres et après la mort du monsieur, je lui demandais de me recommander quelqu’un. Il dit : «les gens ont tous abandonné leurs religions et il ne reste plus personne sur la voie de la vérité. Un jour sera un prophète viendra avec la religion d’Abraham et il apparaitra dans la région d’Arabie. Il se déplacera vers une région entre deux montagnes dans laquelle il y ales plantations de dattiers. Je demandais au monsieur quels sont les signes de prophète il dit : «si on lui donne un cadeau il mange, mais si on lui donne l’aumône il n’utilise pas pour lui-même. Il y a la marque de la prophétie entre ses deux épaules. Un jour les cavaliers de Bani Calve passaient sur mon chemin et je portis avec eux, et lorsqu’ils arrivèrent au point de « Wadi Koura » ils commirent une injustice vis-à-vis de moi en me vendant à un juif. Et je travaillais pour lui dans les plantations et ses palmes à dattes. Un jour lorsque j’étais auprès de lui, subitement son cousin vint auprès de lui et m’acheta. Puis, m’amena à Médine. Et je jure par Dieu que dès que je vis l’endroit, je reconnu. Dieu suscita Mohammad à la Mecque et je n’avais rien entendu à son sujet. Un jour lorsque j’étais auprès du jardin de dattes de Bounei, el cousin de mon maitre vint et dit : «seigneur il faut tuer cette tribu de Bani Koulei parce qu’ils se sont réunis autour d’un homme à Kourba qui prétend qu’il est prophète ». Alors il me fit trembler, je ressentis carrément le froid et je descendis alors du haut du perchoir où je veillais sur les dattes et je me mis à poser les questions dans tous les sens. Mon maitre ne me dit rien ? Ensuite il dit : « occupe toi de ton travail et abandonne tout ce qui n’a aucun profit pour toi. Lorsque la nuit arriva, je pris un peu de dattes qui étaient à ma disposition et je me rendis auprès du prophète (ç). Je lui dis : « j’ai entendu que tu es un homme de mérite et que tu as des compagnons étrangers, des besogneux, des pauvres. Voici ce que j’ai amené comme la Sadakat et j’ai vu que tu étais mieux placé que les autres pour que je te las donne. Le messager dit : « mangez » et il refusa de manger. Je me dis alors, voilà l’un des signes qu’on m’avait prédit. Je continue à chercher. Lorsque le lendemain arriva, je ramassais le reste de datte et je me rendis auprès de lui et je dis : «moi j’ai vu que tu ne manges pas la Sadakat. Ceci est un cadeau de ma part. Le messager dit : «mangez » et il mangea avec eux. Un jour je rendis auprès du prophète qui était à inhumer le corps de l’un de ses compagnons au cimetière de Badr. Il avait deux vêtements sur le corps. Le messager était assis parmi ses compagnons, je m’avançais alors et je lui adressais mes salutations et je regardais derrière avec l’espoir de voir le signe de la prophétie entre se deux épaules. Le prophète ayant compris mon geste réalisa ce que je voulais. Il enleva alors le manteau qu’il avait sur lui et mes yeux tombèrent droit sur la marque de la prophétie sur son dos. Je me jetais sur les épaules du prophète et je mis à l’embrasser tout en pleurant. Le messager me dit : «reviens je m’approchais de lui, je m’assis face à lui et je lui expliquais tout mon passé jusqu’à cet instant ». Le prophète plongea dans une forme de stupéfaction et lorsque ses compagnons comprirent cela, ils étaient contents. Là je réalisais que c’était le prophète dont on parlait. Je tombais à ses pieds et je l’embrassais en pleurant. Ensuite il dit : « ô Salman va et affranchi toi de ton maître » je payais le montant et je m’affranchi de mon maître. Et pour cela, je plantais 300 pieds de dattes pour lui. Je lui donnais également 40 Ahkiyah[1]d’or. Le prophète s’adressa alors aux musulmans ainsi : « aidez vos frères et m’aidais alors dans le domaine d u travail des palmiers de dattes. C’est ainsi que j’arrivais à réunir 300 jeunes plantes de dattes. Le messager me dit : « Ô Salman, va et plantes ces jeunes palmes dans un endroit. Puis informe-moi » je fis ce qu’il me dit et je l’informais. Puis, avec ses propres mains, le prophète les plaça dans la terre dans le lieu. Je jure par Dieu que toutes ces jeunes plantes poussèrent aucune ne sécha. Dans l’une des batailles on avait amené des biens au prophète et il me les offrit. Puis dit : «verse le prix de ta liberté » et je versais et je puis je fus libéré. A cause des problèmes et de l’esclavage et des problèmes que j’avais subis, je n’ai pas pu me rendre à la guerre de Badr et à la bataille de Ouhoud, c’est lors de la guerre de Hamdak que je suis allé au front. Certaines personnes que Salman a vécu deux cents et poussière d’années. »[2]
SALMAN ET LA REDACTION DE LA REVELATION
Dans les ouvrages de sciences coraniques, le nom de Salman Farsi n’est mentionné nulle part en tant que scribe parmi les scribes de la révélation.
SALMAN PRODUCTEUR DU CORAN
L’une des allégations que les arabes de l’époque avançaient était que Mohammad (ç) ne recevait pas el coran de Dieu, qu’il allait plutôt auprès des personnes « Bal’ame le romain ou Salman Farsi » apprendre des choses. Et pour réfuter ces allégations, Dieu révéla le verset 103 de la Sourate Nahl que nous allons analyser.
Dieu dit : « nous savons certes qu’ils disent : «ceci (le coran) n’est rien d‘autre que ce qu’un homme (certains savants juifs, chrétiens ou perse) lui (Mohammad) lui apprit. (Or tel n’est pas le cas). Celui qui tient ces pareils propos déviants ignore que l’autre est un non arabe ; or ce coran a été révélé en arabe clair »[3] et [4]
CIRCONSTANCES DE REVELATION
A propos des circonstances de révélation de ce verset, il est rapporté d’ibn Abbas que : « les Koureysh disaient : «Bal’ame un forgeron romain et chrétien qui vivait à la Mecque enseignait des choses au prophète. Il est également rapporté de Dhou Akh qu’il s’agit de Salman Farsi. Les Koureysh disaient : « le prophète apprend les histoires auprès de Salman Farsi »[5]
REFUTATION DES PROPOS QUI ATTRIBUENT LA PRODUCTION DU CORAN A SALMAN FARSI
1 – Le coran dit ceci en guise de réponse à cette allégation : «et nous savons parfaitement qu'ils disent: ‹Ce n'est qu'un être humain qui Lui enseigne (le Coran)›. Or, la langue de celui auquel ils font allusion est étrangère [non arabe], et celle-ci est une langue arabe bien claire.» ici on ne dit pas : « un non arabe » car ce mot A’jam » s’utilise lorsqu’on parle des gens qui ne sont pas arabe. Mais le coran parle plutôt d’A’jami qui se rattache à «A’jam » c’est dont la langue arabe n’est pas éloquente, que ce soit un arabe ou un non arabe. C’est-à-dire la langue de celui qui pense que tu as appris le coran est non éloquente et il ne parle pas en arabe. Comment est ce que le prophète (ç) peut apprendre de lui le coran qui est la parole la plus élevée et la plus éloquente ? « Ce coran a été révélé en langue arabe évidente et il n’y a aucun doute à son sujet.». Les arabes sont incapables de produire quelque chose de pareille-alors que est dans leur langue- comment est ce que quelqu’un qui ne connait pas l’arabe éloquent peut produire quelque chose de semblable et l’enseigner au prophète ? »[6]
2 – C’est Médine que Salman Farsi est devenu musulman. Lorsqu’il a décidé d’aller rendre visite au prophète(ç), une bonne partie du coran avait déjà été révélée. En effet, comme une bonne partie du coran a été révélée à la Mecque, et dans cette partie du coran tous les enseignements et récits qu’on remarque dans les versets révélés à Médine existaient déjà. C’est-à-dire ce qui apparait dans les versets mecquois sont plus que ce qu’on voit dans les versets révélés à Médine. Alors Salman qui est l’un des compagnons du prophète (ç) a ajouté quoi d’autre aux connaissances du prophète ?[7]
3 – Comme ils affirment, Salman connaissait la thora et l’évangile et aujourd’hui cette thora et cet évangile est entre les mains de gens. Si on le compare avec le coran, on comprendra que les récits mentionnés dans le coran sont différents de ceux mentionnés dans la thora et l’évangile. En effet, dans la thora et l’évangile, il y a des dérives, des irrégularités au sujet des prophètes qu’aucun être humain en lui ne peut accepter et n’éprouverait que du dégoût s’il entend des choses pareilles au sujet des prophètes. Un chrétien n’accepterait même pas qu’on tienne de pareils au sujet d’un évêque y compris un homme pieux, combien de fois sur au sujet d’un prophète »[8]
Conclusion : Salman n’était pas un scribe de la révélation et il n’y a rien qui prouve qu’il a été le producteur du coran. Ils disaient que les versets coraniques n’étaient pas la révélation, que le messager les avait appris auprès de Salman et on a déjà apporté des arguments pour réfuter ces allégations.
[1] - L’équivalent de 40 dirhams et chaque dirham fait la moitié du miscal et chaque 10 dirham font 7 miscal et le miscal islamiquement reconnu représente ¾ du miscal serfi raison pour laquelle chaque Ahkiyah équivaut à 22 miscal serfi et 40 Wakiya mentionnés dans le contrat de Salman font au totale 880 miscal d’or serfi ce qui équivaut à 1100 dinar. La biographie de Mohammad prophète de l’islam, vol 1, page 145.
[2] - La création et l’histoire, Motakhar ibn Tahir Mouqaddassi, traduction de Mohammad Reza Shafi’i Kadkani, Tehéran, 1ère impression, 1374 hégire lunaire, vol 2, pages 802 et 803 ; Consultez également ibn Hishab (218) dans la biographie du prophète de l’islam, traduction de Sayyed Hachim Rassouli, les éditions Kitab ti, 5ème impression, 1375, hégire solaire ,vol 1, pages 139 -147.
[3] - Sourate Nahl: 103.
[4] - Traduction du coran, Ali Mishkini, A l Hadi, Qom 2ème impression 1381.
[5] - Majma ul bayane fi Tafsir Al Qor’an, un groupe de traducteurs, vol 14, page 52, les éditions Farahani, Téhéran, 1ère impression 1360.
[6] - Traduction de Majma ul bayane, id, vol 14, pages 53.
[7] - Traduction de Tafsir Al Mizane, Mohammad Baqir Moussawi Hamdani, page 100, les éditions islamiques de Jamiatoul Mouddarissine du séminaire de Qom, 5ème impression, 1374.
[8] - Traduction de Tafsir Al Mizane, id, vol 1, page 101.