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Ja’far Ibn Ali connu sous le surnom de ja’far l’imposteur est le fils de l’imam Ali Hadi (as). Il est venu au monde en l’an 226 de l »hégire. C’était un homme plutôt pervers, vil et alcoolique. L’imam Hadi mettait les gens en garde à son sujet : « Eloignez-vous de mon fils Ja’far. Le rapport entre lui et moi est comme celui de Canaan et Noé. » Après la mort de son père, Ja’far prétendit à l’imam, mais l’imam Hassan Askari (as) ne lui donna aucune occasion de s’affirmer. Ce n’est qu’après la mort de l’imam Hassan Askari et au début de la petite occultation de l’imam Mahdi (as) qu’il profita pour s’affirmer et entrainer avec lui un groupe de personne qui l’avaient suivi. Il fut dès lors baptisé Ja’far l’imposteur. Les historiens ont deux avis sur la manière dont il a fini sa vie. Certains disent qu’il est demeuré dans son imposture jusqu’à la fin de sa vie et se faisait toujours passer pour l’imam. D’autres déclarent plutôt qu’il avait fait marche arrière et avait abandonné son appel pour se repentir. Les chiites changèrent alors son surnom de Ja’far et l’appelait alors le repentant.
Ja’far Ibn Ali connu sous le surnom de ja’far l’imposteur est le fils de l’imam Ali Hadi (as). Il est venu au monde en l’an 226 de l »hégire. C’était un homme plutôt pervers, vil et alcoolique. L’imam Hadi mettait les gens en garde à son sujet : « Eloignez-vous de mon fils Ja’far. Le rapport entre lui et moi est comme celui de Canaan et Noé. »[1] Abou Adiyan l’un des rapporteur des propos de l’imam Hassan Askari déclare que JA’far était un alcoolique qui passait son temps dans les jeux de hasard et les tambours.[2]
Après la mort de son père, Ja’far prétendit être l’imam. Il dit : « C’est moi l’imam du peuple et non mon frère (l’imam Hassan Askari). C’est dans ce sens qu’il se rendit auprès du calife au pouvoir en ce temps et lui proposa : « je t’envoie 20000 asahraf et j’aimerais que tu donne l’ordre afin que je sois investi comme imam et que je ravisse cette place à mon frère. »[3] L’imam ne lui donna aucune opportunité de s’affirmer. Il ne profita de l’occasion qu’après la mort de l’imam Hassan Askari pour s’affirmer au début de la petite occultation de l’imam Mahdi. I réaffirma que c’était lui l’imam et il égara un groupe de personnes qui l’avait suivi. Il fut dès lors surnommé Ja’far l’imposteur. L’imam Sadjad dit à propos du patronyme de Sadi qu’on donna au sixième imam : « Il naitra dans sa cinquième génération un homme nommé Ja’far qui prétendra être imam. Il sera surnommé Ja’far l’imposteur. C’est pourquoi on a appelé le sixième imam Ja’far Sadiq (le véridique). »[4]
Ibn Babeveh rapport de source sûre un hadith de Abou Adiyan qui dit : « J’allais auprès de l’imam Hassan Askari et j’acheminais ses lettres dans les cités. Il m’appela un jour alors qu’il souffrait d’une maladie qui avait fini par l’emporter et me donna une série de lettre destinées à plusieurs villes et ajouta : lorsque tu reviendras quinze jours plus tard tu entendras des voix d’affliction s’élevées de mon domicile et on sera en train de procéder à mort rituel mortuaire. Abou Adiyan dit : ô maitre ! Le moment cela se produira qui sera ton successeur ? Celui qui te demandera la réponse des lettres sera l’imam après moi, reprit l’imam. Donnez-moi d’autre indices sollicita Adiyan. Celui qui priera sur ma dépouille sera mon successeur, ajouta l’imam. Abou Adiyan demanda encore à l’imam de donner un autre indice. Celui qui dira ce qu’il y aura dans ces lettres. Abou Adiyan sortit et se rendit dans les villes et fit parvenir les lettres à leurs destinataires et récupéra les réponses, exactement comme l’imam avait prédit. Il revint quinze jours plus tard et constata que des voix de lamentations venaient de la maison de l’imam. Lorsque je me rendit vers la maison de l’imam je vis Ja’fr (l’imposteur) assis sous la porte de la maison entouré des chiites qui lui présentaient leurs condoléances pour la disparition de son père et le félicitaient pour être devenu le nouveau imam. Or je le connaissais beaucoup plus comme un buveur d’alcool et un accroc des jeux de hasard qui aimait jouer le tambour. Je me rendis auprès de lui et je présentai mes condoléances et me félicitations come tout le monde. Il ne me posa aucune question. A ce moment Aqid le serviteur de l’imam sortit et demanda à Ja’far de procéder à la mise en linceul de son père et de prier sur sa dépouille. Ja’far se leva et les chiites le suivirent. Je le vis mettre le linceul sur l’imam Hassan Askari (as) et voulait déjà se placer devant le cercueil pour exécuter la prière mortuaire. C’est à ce moment qu’un enfant brun aux cheveux enroulés apparut comme la lune, tira le manteau de Ja’far et dit : « Attendez cher oncle ! Je sui le mieux indiqué que toi pour prier sur mon père. Ja’far recula et la couleur de son visage changea. Le garçon se plaça et pria sur son père. Après la mort de l’imam Hassan Askari, Ja’far avait attiré les agents du gouvernement tyran abbasside au domicile de l’imam pour rechercher l’imam du temps.
Abou Adiyan continue : « le jour suivant, je vis un groupe de personne venues de Qom pour rendre visite à l’imam Hassan Askari à Samaraa. Lorsqu’ils apprirent que l’imam était décédé, ils demandèrent qui était l’imam du temps ? On leur présenta Ja’far l’imposteur. Les gens de Qom se rendirent près de Ja’far, le saluèrent et dirent : Nous avons amené beaucoup d’argent qui appartient à l’imam. Ja’far ordonna qu’on prenne l’argent. Les hôtes dirent : chaque fois que nous venons avec de l’argent pour l’imam Hassan Askari, il avait l’habitude de citer les noms des donateurs et donnait approximativement le montant de la somme en dirham et en dinar. Si tu prétends être vraiment l’imam et le successeur de ton frère donne-nous le montant, le nombre et les noms des donateurs. Ja’far réagit : les gens veulent de moi les connaissances mystiques, mon frère avait-il ces connaissances ? Les gens de Qom dirent : dans ce cas nous ne pouvons pas te donner cet argent. Dès qu’ils quittèrent Samaraa et s’engagèrent hors de la ville, l’envoyé du douzième imam les rencontra et ils réussirent à rencontrer l’imam du temps. »[5]
Sur la fin de Ja’far Ibn Ali les historiens sont partagés entre deux avis. Un groupe pense qu’il est demeuré dans sa position jusqu’à la fin de sa vie et invitait les gens et se faisait passer pour l’imam. Mais certains déclarent qu’il avait abandonné et s’était repenti. Et les chiites aussi avaient changé son nom de Ja’far l’imposteur à Ja’far le repentant.
Dans un hadith de Mohammad Ibn Ousmane Amroui, l’ambassateur particulier de l’imam du temps, il est rapporté que le douzième imam a confirmé son repentir et dit que l’histoire de Ja’far est comme celui des frères de Youssouf qui s’étaient finalement repentis. Ja’far a eu une courte vie et s’était éteint à Samaraa en l’an 271 de l’hégire.[6]
[1] - Mahdi le phare de la wilaya, Mohammad Ishtihardi
[2] - Kamal ul dine va itmaam ul ni’ma, page 476
[3] - Moutaha Aamal de Sheikh Abbas Qomi, vol 2, page 261, treizième chapitre de la cinquième section
[4] - Encyclopédie du chiisme, vol 5
[5] - Kamal ul dine va itmaam ul ni’ma, page, page 476
[6] - Encyclopédie du chiisme, vol 5 ; Qamous ul rijâl, vol 2 ; Al maa’ref va maarîf, vol 2 ; Encyclopédie du chiisme, vol 7