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- Le pluralisme veut dire qu’il existe divers usages en matière de la philosophie de la religion, la philosophie de la morale, du droit, de la politique, etc. Le pluralisme reconnaît la diversité contre l’unioniste et l’exclusivisme. Le pluralisme religieux veut dire que le salut n’est pas le domaine exclusif d’une seule religion, au contraire, il insiste que toutes les religions montrent la vérité et la porte du salut aux hommes.
- Le pluralisme pourrait être pris en compte entre des religions ou entre diverses sectes d’une même religion.
- Nous, les Musulmans, nous rejetons le pluralisme, car, nous constatons qu'il existe des preuves et arguments solides et clairs qui prouvent la véracité de l’islam, d’autant plus que le Coran, Livre céleste n’a pas été manipulé et que l’Islam est la dernière et la plus parfaite religion.
- L’un des fondements de l’herméneutique relative consiste à présenter diverses lectures d’une même religion. Ses partisans croient que toutes les pré-hypothèses et toutes les connaissances d’un exégète pèsent pour la compréhension d’un texte. En ce qui concerne diverses lectures de la religion, il existe divers points de vue. On peut en mentionner, très particulièrement, ceux de Schlimacher, Dilthey, Heidegger, et Gadamer.
- L’herméneutique est un débat moderne de la philosophie de la religion, emprunté de l’Occident, tandis que le débat sur l’exégèse, l’interprétation du sens ésotérique, et la compréhension d’un texte a un antécédent très ancien dans les sciences islamiques, notamment, la science des principes ( Ilm-e-Ossoul).
- Les méthodes ne donnent pas, suffisamment, de l’importance à des règles et à des critères, susceptibles de permettre d’avoir un jugement sur ces diverses lectures de la religion. En effet, ces méthodes débouchent sur une sorte de relativisme dans la compréhension du texte.
- L’herméneutique et le pluralisme sont deux cas différents, mais l’une des approches du pluralisme est son approche herméneutique, ce qui peut servir d’un pont reliant ces deux débats, c'est-à-dire que lorsqu’on peut avoir diverses lectures d’une conception, on peut justifie, par ce moyen, l’apparition de diverses religions.
- L’autre inconvénient de cette méthode vient du fait qu’on ne peut pas authentifier la véracité de toute lecture. Certes, la compréhension des hommes est soumise à des règles particulières. Des principes tels que la cohérence étymologique et linguistique de l’auteur et des méthodes qu’il a choisies (l’humour,
- les écrits facétieux, le pamphlet », pèsent beaucoup dans le processus de la compréhension.
Le pluralisme veut dire qu’il existe divers usages en matière de la philosophie de la religion, la philosophie de la morale, du droit, de la politique, etc. Le pluralisme reconnaît la diversité contre l’unioniste et l’exclusivisme. 1[1] Le pluralisme religieux veut dire que le salut n’est pas le domaine exclusif d’une seule religion, au contraire, il insiste que toutes les religions montrent la vérité et la porte du salut aux hommes. Par conséquent, le conflit entre le vrai et le faux disparaît au sein des religions ; l’animosité, les conflits et les polémiques d’ordre religieux cèdent leur place à la convergence et à l’entente. 2[2]
Un aperçu du pluralisme religieux
Le pluralisme a été religieux a été abordé, élaboré et propagé, dans la religion chrétienne, et par John Hick, né en 1922. Il dit : « Du point de vue de la phénoménologie, le terme du pluralisme religieux explique, simplement, cette vérité que l’histoire des religions témoigne de la diversité et de la diversification des traditions et des us et coutumes. Du point de vue philosophique, ce terme porte sur une théorie particulière sur les relations entre des traditions, avec leurs litiges et leurs adversaires. Ce terme signifie cette théorie selon laquelle les grandes religions du monde comportent diverses interprétations d’une vérité finale et mystérieuse divine». 3[3] Ailleurs, il dit : « Diverses religions sont divers courants de l’expérience religieuse qui ont débuté, dans une conjoncture particulière de l’histoire de l’homme et ont retrouvé leur prise de conscience rationnelle dans un espace culturel ». 4 [4]le pluralisme pourrait s’appliquer à toutes les religions de manière à ce que nous reconnaissions la justesse de toutes les religions, ou il pourrait comprendre les sectes d’une même d’une religion et nous conduire à reconnaitre la justesse et la véracité de chacune d’elles. On peut en citer comme exemple les deux groupes chiites et sunnites qui existent en Islam, deux groupes dont la justesse et la véracité peuvent être confirmées et reconnues par le pluralisme religieux. En fait, on peut classifier le pluralisme religieux entre deux catégories de l’intériorité religieuse et l’extériorité religieuse.
Les fondements et les approches du pluralisme religieux
Il existe de divers fondements pour le pluralisme religieux. Nous en mentionnons quelques-uns ci-dessous :
La première approche qui consiste à faire une distinction entre « la quintessence de la religion » et « la perle de la religion », une approche qui consiste à donner de l’importance à la quintessence et au noyau des religions sans tenir compte de l’écorce. Dans cette approche, les enseignements, surtout, les traditions et les rituels sont considérés comme la perle ou pour mieux dire l’écorce de la religion.
La deuxième approche insiste sur l’exégèse de l’expérience relative à la Révélation et l’expérience religieuse. Cette approche réduit, essentiellement, la religion à une limite des expériences religieuses. L’expérience se diversifie en raison de l’intervention de diverses questions du fait des pré-hypothèses et des domaines culturels et cognitifs. En effet, la diversification des religions est le reflet des expériences religieuses uniques dans le miroir des cultures.
La troisième approche est une approche philo-centriste qui croit que toutes religions devront s’occuper plutôt des affinités du monde d’ici bas que des affaires du monde spirituel.
La quatrième approche consiste à dire que toutes les religions ont un message unique et qu’un peu d’analyste permet d’éliminer tous leurs différents. Selon cette approche, les différences entre religions sont dues à la différence d’interprétation, ainsi qu’aux différences linguistiques et irréelles.
La cinquième approche repose sur la différence entre la vérité « par essence » et la vérité « chez nous ». La vérité qui existe « en soi »n’est pas, nécessairement, à la portée de notre conception et notre pensée. Mais, il existe chez nous une vérité qui un aspect manifeste de la réalité. Les religions se sont diversifiées, car les hommes ont été exposés, au cours des siècles à un fait sacré. En outre, pour créer un lien efficace, Dieu a adapté, dans chaque époque, Son Message aux quintessences culturelles de chaque nation. Il est à noter que les méthodes susmentionnées peuvent faire l’objet, des discussions, des critiques et des considérations sérieuses. A titre d’exemple, la première approche pourrait, d’une certaine façon, une interprétation juste et exacte. Pour avoir une étude approfondie là-dessus, vous pouvez consulter les livres portant sur le même sujet.
La sixième approche est une approche herméneutique qui croit à l’impact total des pré-hypothèses et des pré-connaissances de chaque exégète au moment de la compréhension du texte. Selon cette approche, les expressions ne représentent rien, en elles-mêmes, et c’est l’exégète qui y donne un sens, avec ses pré-hypothèses et sa structure cognitive. En d’autres termes, c’est l’exégète qui donne une forme aux expressions dans un cadre particulier. Par conséquent, les expressions ne sont pas enceintes de sens, elles sont assoiffées de sens, et ce sens leur est donné par les commentaires, les exégètes et les interlocuteurs. 5[5]
Cette approche qui constitue le point commun entre le pluralisme et l’herméneutique comporte certains défauts dont nous mentionnons, ci-dessous, quelques-uns :
Le système de la compréhension et de l’intelligence de l’homme est soumis à des règles de la conversation et c’est à partir de ses principes que tous les savants sages procèdent à la conversation et à la compréhension. Des principes tels que la cohérence étymologique et linguistique de l’auteur et des méthodes qu’il a choisies (l’humour, les écrits facétieux, le pamphlet », pèsent beaucoup dans le processus de la compréhension. Le principe selon lequel l’auteur a, certainement, des sens particuliers à donner à ses expressions, fait parti des principes rationnels. En fait, il existe des pré-hypothèses et des pré-connaissances qui sont employées par l’exégète pour permettre à l’interlocuteur de comprendre les textes religieux ayant des aspects, résiliant et résilié, général et particulier, absolu et attaché. Cependant, il existe des pré-hypothèses qu’il faut éviter, des pré-hypothèses rend difficile et même impossible la compréhension d’un texte par le lecteur, l’interlocuteur. 6[6]
Une considération sur la théorie du pluralisme
Abstraction faite de tous les points de vue critiques qui sont à l’opposé des approches du pluralisme religieux, il faut tenir compte que nous, les Musulmans, avons cette forte conviction qu’il existe des preuves et documents, concordants et rationnels qui prouvent la justesse de l’islam, des preuves telles que la rationalité qui réside dans les écrits et les enseignements islamiques, la compatibilité et la cohérence entre eux, la concordance des sources et des textes islamiques, le dynamisme, la vivacité et la non altération du Livre céleste des Musulmans, le miracle du Coran, la globalité, l’efficacité des prescriptions islamique et leur usage positif. A cela s’ajout le fait que l’islam et la dernière religion qui parachève des religions précédentes. 7[7] L’herméneutique est l’une des branches de la recherche sur la religion dont les partisans croient à l’impact de toutes les pré-hypothèses et toutes les pré-connaissances d’un exégète au moment de la compréhension du texte. La théorie de l’herméneutique comporte divers points de vue. Nous en mentionnons, ci-dessous, quelques-uns :
1- Le point de vue, exprimé par Schlimacher qui estime que l’herméneutique est une méthode pour interpréter les textes et éviter la mauvaise compréhension, due à l’espace de temps entre l’exégète et le texte.
2- Le point de vue de Dilthey qui croit que l’herméneutique sert d’une base aux sciences humaines face aux sciences naturelles. Il croit à l’intervention de l’histoire dans l’interprétation d’un exégète.
3- Le point de vue, exprimé par Heidegger, qui consiste à définir la nature de la compréhension ainsi que les conditions de son acquisition.
4- Le point de vue de Gadamer pour qui l’herméneutique est une composition des horizons. Il présent, sous une forme cognitive, les débats de Heidegger autour de la cosmologie. En effet, il fonda la cosmologie de la compréhension. L’herméneutique de Gadamer, définit, essentiellement, le processus de la réalisation de la compréhension et ne porte pas un intérêt sur la véracité, la fausseté, la fiabilité ou la non fiabilité de la compréhension. La mémoire de l’exégète est pleine de convictions, de connaissances, d’attentes, de données, de questions, de pré-hypothèses, constituant « l’horizon » ou « la perspective » du commentateur. Cet horizon accompagne toujours, l’exégète et il se transforme et se rajuste, en permanence, en se référant à l’univers ou aux objets. La pratique de l’interprétation consiste à « composer ces horizons », c'est-à-dire, composer et lier « l’horizon de la compréhension de l’exégète » et « l’horizon du texte ». L’œuvre de l’herméneutique consiste à relier ces horizons, les uns aux autres et rétablir une sorte d’harmonie et de dialogue entre l’exégète et le texte. L’origine de la différence d’inteprétations provient de ce même appui sur les pré-hypothèses et les horizons. Gadamer estime qu’il n’existe aucun point de vue absolu, pouvant comporter toutes les perspectives, et tous les horizons, au contraire, toute interprétation ésotérique et exotérique est, d’une façon particulière et d’un horizon particulier, en compatibilité avec le texte. Donc, il n’existe, essentiellement, aucune interprétation impartiale. Et il n’existe aucune interprétation ésotérique, certaine et définitive. En fait, dans le point de vue herméneutique que présente Gadamer, il n’est pas question de découvrir la pure intention de l’auteur, car il ne faut pas considérer le texte comme la manifestation de la mémoire de la mentalité de l’auteur. 8 [8]
Certaines considérations sur la théorie de Gadamer
Au cours de cours de ces dernières années, c’est plutôt, l’approche herméneutique avancée par Gadamer, qui a fait l’objet des débats autour du Kalam (la théologique dogmatique) et de la philosophie. Ce point de vue est critiquable, à certains égards. Nous évoquons, ci-dessous, certaines critiques qui sont formulées contre le point de vue de Gadamer.
Premièrement : Pour quelle raison, doit-on négliger, délibérément, le sens du texte et l’intention de l’auteur. L’exégète ne peut-il pas s’efforcer de faire, selon la base de certains critères, une distinction entre son horizon mental et celui de l’auteur ?
Deuxièmement : la théorie de Gadamer nous conduit à une sorte de relativisme ouvert et manifeste et ne laisse aucune frontière entre la juste conception et la fausse conception. En fait, cette théorie ressemble, en quelque sorte, à la théorie du « relativisme » de Kant.
Troisièmement : On peut remettre en doute la généralité de la théorie de Gadamer et considérer comme irréversible le fait d’être influencé par des pré-hypothèses, des préjugés et des traditions.
Quatrièmement : Si une compréhension a besoin d’une présupposition, cette même présupposition, aussi, a, certainement, besoin d’une autre présupposition, ce qui abouti, en effet, à un cercle vicieux. 9 [9]
Certains points sur diverses lectures de la religion
Nous venons d’expliquer l’herméneutique et ses diverses lectures de la religion. Nous en avons énuméré les fondements. Nous avons donné des explications sur la théorie de Gadamer, très fréquente parmi les penseurs contemporains. Pour compléter ce débat, nous jugeons nécessaires d’évoquer certains points :
Primo : Quoique que le thème de « diverses lectures de la religion » soit, emprunté, dans une large mesure de l’herméneutique moderne philosophique, il faut préciser ce point que le débat sur l’interprétation ésotérique et exotérique et la compréhension du texte sont une pratique ancienne dans les sciences islamiques. On peut dire que les débats herméneutiques furent abordés dans les sciences islamiques, surtout, la science de l’interprétation, la science des principes, et le mysticisme théorique. A tire d’exemple, on peut en mentionner comme exemple, diverses exégèses rationnelles, traditionnelles, mystérieuses et intuitives.
Secundo : Compte tenu du fait que les textes sacrés religieux ont (ou devront avoir), un rôle majeur dans l’édification de la culture des Musulmans ainsi que dans l’élaboration de diverses sciences islamiques, on peut dire que les théorisations et les débats méthodiques dans le sens de la compréhension, de l’interprétation, et de la conception des textes comptent parmi les débats liés au Kalam ( la théologique dogmatique), les plus déterminants. C’est pour cette raison que des méthodes avancées et l’idée de la possibilité de diverses lectures de la religion ont suscité de nombreux défis dans ces domaines. Ces approches, mises en avant, au cours de ces dernières années, par les penseurs musulmans, arabes et perses, sont, principalement, empruntées de la théorie herméneutique de H.G Gadamer. Ces penseurs ont tenté de se servir des principes et de la méthode de l’herméneutique philosophique pour faire l’exégèse des versets coraniques et pour comprendre la logique de la religion. On peut résumer leurs points de vue en ces points :
1- La charia et les textes religieux sont sourds.
2- Des présuppositions mentales et extérieures des exégètes et des interlocuteurs pèsent sur l’interprétation des textes.
3- La vérité et la quintessence de la religion ne tombent dans le filet d’aucun exégète.
4- Il n’existe aucune lecture pure. Nous avons, toujours, affaire avec un mélange du vrai et du faux.
Tertio : De nombreux contemporains dont vient d’expliquer les méthodes et les points de vue ne donnent pas, autant qu’il faut, de l’importance ni de la valeur aux règles et aux critères pouvant évaluer et trancher entre diverses lectures de la religion. On ne déploie, non plus, des efforts nécessaires pour faire une distinction entre le juste et l’injuste ni entre le vrai et le faux. En d’autres termes, dans ces tendances, toutes les compréhensions ont la même valeur. Ce, alors que, conformément aux fondements et principes religieux et en vertu des théories, actuellement, fréquentes, l’exégète doit fait un effort pour faire une distinction et une reconnaissance entre son horizon mental et l’horizon mental de « l’auteur ». Il doit s’efforcer de corriger, selon la base des critères et des règles, son point de vue et de l’adapter à l’intention de l’auteur, sinon ces théories et ces nouvelles approches débouchent, à la fois, sur le relativisme de la compréhension religieuse et le relativisme de la méthodologie de la compréhension religieuse. Les savants islamiques estiment que la différence de conception et d’approche dans les textes religieux existe, depuis longtemps, comme un fait certain et irréfutable, mais, il s’agit d’une différence « réglementée », car même, un grand nombre de ces règles sont définies, d’une certaine façon, par les textes religieux. Par conséquent, « l’effort dans la compréhension » ou « la lecture de la religion » ne signifie par d’imposer sa propre mentalité au texte religieux ni d’y donner n’importe quelle crédibilité ou lecture.
Le quatrième point à soulever c’est que les partisans de l’herméneutique philosophique et ceux de diverses lectures de la religion sont concentrés sur « l’axe de l’exégèse » , tandis que la théorie des penseurs musulmans est axée « sur l’auteur », car cette théorie est en quête des visées et des intentions réelles de l’Auteur ( c'est-à-dire Dieu et Ses envoyés ». De ce point de vue, l’exégète découvre, à travers le texte (le Coran ou le Hadith), l’intention de l’auteur de la parole. Partant de là, on peut considérer cette approche comme une approche « axée sur le texte ». Ici, l’exégète déploie son effort maximal pour déchiffrer l’intention de l’auteur de la parole. Il se sert de toutes les règles qui puissent lui permettre d’atteindre. Pour ce faire, il fait usage de certaines pré-connaissances nécessaires comme des règles de la langue de Mutakallim (Savant ou docteur en théologie ou science du kalâm), des règles linguistiques comme par exemple la loir du général et du particulier, de l’absolu et de l’attaché, de l’horizon ou la raison de la descente des textes.
Le fait d’être axé sur l’auteur ne signifie pas le rejet de toutes les présuppositions. Il existe, c’est vrai, certaines présuppositions qui aboutissent à l’imposition de la mentalité de l’exégète au texte, ainsi qu’à l’interprétation à sa propre manière, mais il existe des pré-connaissances et des présuppositions qui sont, nécessaires et inévitables, telles que :
1- Des présuppositions et des données qui sont une introduction pour l’Ijtihad et l’extraction du sens du vrai contexte du texte, comme des règles littéraires et des règles linguistiques.
2- Des présuppositions théologiques et idéologiques telles que la Sagesse de Dieu, la Guidance de Sa parole, l’éloquence du Coran, son évidence, la preuve du Livre et de la Tradition.
3- Des présuppositions qui poussent l’interlocuteur aux interrogations et à la quête de nouvelles méthodes de compréhension du texte.
Le cinquième point : le dernier point à expliquer est de répondre à cette question que comment se fait que de diverses compréhensions, conceptions et ijtihads (efforts continus), naissent et se manifestent, même dans le cadre des règles précises.
Pour répondre à cette question, il peut dire, en résumé qu’il y a, certainement, une série de contradictions et de diversifications, des contradictions non réelles et la différence de définition et d’interprétation qui sont, à vrai des conceptions qui se situent dans la même lignée. A tire, dans les débats portant sur le Fiqh (la jurisprudence religieuse), on trouve, parfois, des décrets et des fatwas contradictoires qui concernent deux époques, deux conditions et deux situations, mais en procédant à une analyse approfondie, nous nous rendons comte qu’il s’agisse de deux expressions qui portent le même message et que l’on peut les juxtaposer.
Une autre sorte de multiplication et de différence émane du niveau de la profondeur de vue et de la globalité de la vision d’un penseur, d’un chercheur ou d’un exégète. Autrement, cela provient de la différence « des présuppositions questionnables ». De multiples commentateurs et exégètes ont étudié, de diverses angles, les textes sacrés et ont reçu, diverses réponses, des réponses qui sont la même lignée et le même prolongement et ne sont pas en contradictions, les unes avec les autres. Bref, la multiplication de lectures d’une même religion et d’un même texte, d’une façon « réglementée », « logique » et en même temps, « limitée » est un fait irréfutable. Ceci dit, dans certains cas, il se peut que certains n’ayant pas la compétence nécessaire prétendent présenter une nouvelle lecture de la religion et des textes religieux. Dans ces cas, ce sont, uniquement, les spécialistes de la région, les linguistes et les chercheurs qui ont l’aptitude de définir la justesse ou la fausseté d’une telle lecture. 10[10]
Conclusion
On peut conclure que le pluralisme et la présentation de diverses lectures de religion sont deux débats distincts qui sont menés, au cours de ces dernières années, pour effectuer des recherches et études sur la religion. De nombreux articles et ouvrages ont été écrits, au cours de ces dernières années, sur ce sujet. Il s’agit, en fait, de deux cas distincts et différents, mais qui constituent, en vérité, deux branches de nouveaux débats sur le Kalâm ( la théologie dogmatique). Le point commun entre eux, c’est leur approche herméneutique et pluraliste. Finalement, il est nécessaire de rappeler ce point que les débats sur le pluralisme et sur l’herméneutique nécessitent un débat approfondi et détaillé, ceux qui souhaitent en savoir plus, peuvent se référer aux livres portant sur ce sujet. Nous vous proposons ci-dessous, certaines sources auxquelles vous pouvez vous référer, si vous désirer procéder à des études supplémentaires là-dessus.
1- Maître Hadavi Tehrani, Mahdi, « Les Fondements théologiques de l’Ijtihdad)
2- Soroush, Abdol Karim, « Les chemins droits ».
3- Abdol Rassoul, Bayat et les autres, le dictionnaire des expressions.
4- Rahim Pour Azghadi, Hassan, « Livre sur la critique », N° 4 .
5- Mojtahed Shabestari, Mohammad, « l’Herméneutique, le Coran et la Tradition ».
[1] Rabbani Golpayegani, Ali, " L'Analyse et la critique du Pluralisme religieux" p. 19, l'Institut culturel " Danesh va Indishe Moaser" ( La science et la pensée contemporaines" Première édition, Téhéran
[2] Idem, p.20.
[3] Mir Cha Alyadeh, " La Recherche de la Religion" traduit par Baha ul-Dinn Khoramshahi, p. 301, l'article " la multiplication des religions" de John Hick.
[4] John Hick, " La Philosophie de la religion" traduit par Bahram Rad, p. 238.
[5] CF: " Les Chemins droits" Abdol Karim Soroush, Editions Serat, Téhéran
[6] Farhange-vajeha" p. 160, Livre du Fiqh, n° 4, le pluralisme religieux, avec l'effort de Hassan Pour Azghadi.
[7] Farhange-vajeha" pp. 161 et 162.
[8] CF: Maitre Hadavi Tehrani, Mahdi, Les Fondements théologiques de l'Ijtihad", l'Institut culturel " Khane Kherad" Qom, Première édition 1998,
[9] Les Fondements théologiques de l'Ijtihad, pp. 225 et 235, Farhange-vajeha" pp. 590-592.
[10] Empurnté de l'article sur l'herméneutique, rédigé par Abdol Rassoul Bayat.