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Certains jurisconsultes n'ont pas consacré, dans leurs ouvrages, un chapitre particulier, à la question de " Velayat-e Faghih( la plus haute autorité religieuse et spirituelle respectueuse), car ils le considéraient comme un fait indéniable et irréfutable, ne voyant, donc, aucun besoin de le prouver. Ceci dit, ils ont expliqué, à travers les débats portant sur la jurisprudence, les devoirs, ses responsabilités et ses prérogatives.
Compte tenu du fait qu'il incombe aux jurisconsultes ( Foqahâ) de répondre aux besoins religieux des gens, ces derniers considéraient comme leur devoir de s'en charger. Pour cette raison, ils abordaient plutôt des questions correspondant aux besoins des gens. Avant la fondation de la dynastie safavide, les questions liées à l'Etat avaient peu d'importance dans les sociétés chiites, dont les jurisconsultes n'y portaient pas beaucoup d'intérêt et ne l'abordaient que d'une manière sporadique et en fonction des besoins des fidèles.
Lorsqu'on se réfère aux textes des oulémas chiites sur le concept de " Velayat-e Faghih" il tenir compte des deux points suivants :
1- Certains jurisconsultes ont précisé que la question de " Velayat-e Faghig" est un fait consensuel et qu'il existe une communauté de vues entre les jurisconsultes chiites sur ce sujet, ce qui indique que si certains d'entre eux n' y ont pas consacré, dans leurs ouvrages, un chapitre, c'est parce qu'ils la considéré comme quelque chose d'indéniable et d'irréfutable, ne voyant donc, aucune raison de la prouver. En outre, ils ont expliqué, à travers des débats religieux, ses responsabilités, ses devoirs et ses prérogatives, tout comme tel est le cas pour les débats sur les autres sujets. A ce propos, le défunt, Saheb Javaher écrit : " Les ouvrages des jurisconsultes sont marqués, considérablement, par le débat portant sur la référence au gouvernant et les jurisconsultes chiites ont évoqué, en permanence et dans de nombreux de cas, la question de Velayat-e Faghih. 1 [1]
2- Compte tenu du fait qu'il incombe aux jurisconsultes ( Foqahâ) de répondre aux besoins religieux des gens, ces derniers considéraient comme leur devoir de s'en charger. Pour cette raison, ils abordaient plutôt des questions correspondant aux besoins des gens. Avant la fondation de la dynastie safavide, les questions liées à l'Etat avaient peu d'importance dans les sociétés chiites, dont les jurisconsultes n'y portaient pas beaucoup d'intérêt et ne l'abordaient que d'une manière sporadique et en fonction des besoins des fidèles. 2 [2] Dans cette période historique, a savoir, depuis le début de l'Occultation majeure jusqu' à l'apparition de l'Etat safavide, on peut seul mentionner des cas exceptionnels parmi les jurisconsultes comme Seyyed Mortetéza et parmi des savatons tels que Khaje Nassir Tusi, d'autant plus que Seyyed Moretéza avait des liens étroits Aleh Bouillé et Khajé Nassir était, pendant un certain temps, le Ministre de Holako Khan. Or, ils étaient confrontés à des questions d'Etat et y jouaient un rôle, dans une certaine mesure. De l'avis du défunt Kashif al-Ghita, ces deux éminents savants croyaient au " Velayat-e Faghgih" et n'avaient trouvé d'autre moyen que d'établir des liens avec les Etats de l'époque pour réaliser ne serait-ce qu'une partie de ce droit. 3[3] Mohaqqiq al-Karakî estime que cette analyste correspond à la réalité et place des deux grands savants parmi les partisans de Velayat-e Faghih. 4 [4] l'instauration de l'Etat safavide a, totalement, change, la situation et a donné lieu à la fondation d'un premier Etat chiite élargie, en Iran. Quoi que cet Etat aussi était monarchique et la majorité des jurisconsultes chiites le considéraient comme usurpateur, mais, la situation et la donne ont tourné d'une manière à ce qu'un groupe de jurisconsultes n'a vu d'autre voie que soutenir les monarques safavides pour sauvegarder et consolider l'Islam et défendre les intérêts du pays face aux agressions des étrangers et des athées et cette pour cette raison qu'il existaient des liens étroits entre un groupe des Oulémas et l'appareil de l'Etat safavide.
L'établissement de l'Ordre de la République islamique en Iran a donné lieu à de multiples débats sur diverses dimensions de Velayat-e Faghih, par le défunt Imam, qui était, vraiment, le porte-étendard d'un peuple des fidèles et le pilier des épris de justice. Or, pour terminer le présent débat, nous évoquerons une déclaration de ce revivificateur de l'islam dans l'époque d'obscurité et d'ignorance nouvelle. L'Imam dit :
" La question de Velayat-e Faghih n'est pas une chose nouvelle. Nous ne sommes pas le premier à l'apporter, car ce débat existait, déjà. Le décret émis par Mirzayé Chirazi, lors du mouvement du tabac, a été suivi, obligatoirement, par les autres jurisconsultes, parce qu'il s'agissait d'un décret d'Etat. Il ne s'agissait pas d'un simple verdict destiné à résoudre le contentieux entre quelques personnes. Le défunt Mirza Mohammad Chirazi a émis un décret appelant au Djihad, bien entendu dans le cadre de la défense, et tous les oulémas y ont répondu, favorablement, parce que c'était un décret d'Etat. On rapporte que le défunt Kashif al-Ghita avait abordé, dans une large mesure, ces questions. Et le défunt Naraghi considère que toutes les dignités du messager de Dieu se réunissent auprès des jurisconsultes aussi. Et Monsieur Naïni aussi dit : " Pour cela, on se réfère ce qui a été rapporté par Omar Ben Hanzalah". En tout cas, cette question n'est pas une chose nouvelle et nous l'avons seulement, expliqué davantage, nous avons mentionné diverses parties de l'Etat et nous l'avons mis à la disposition des gens afin que la question soit de plus en plus éclaircie, sinon la question a été déjà soulevé et abordée par les jurisconsultes. Nous avons soulevé le principe de la question et il s'avère nécessaire que les générations présentes et futures examinent cette question et y porte une réflexion afin de trouver une solution pour l'acquérir." 5 [5]
[1] Cheikh Hassan Najafi, Javahar Al-Kalam, t. 15 p. 422 et t.21, p. 395
[2] Comme les paroles du Cheikh Mufid qui indiquent, clairement que ce grand juriste avait accepté la théorie de Velayat-e Faghih
[3] Mohaqqiq al-Karakî, " Règles des manuscrits" p. 36
[4] Mohaqqiq al-Karakî, Rasael, t. I, p. 270
[5] Pour plus d'informations :
1- Mahdi Hadavi Tehrani, Velayat et religiosité, l'institut culturel de Khaneh Kherad, Qom, deuxième édition, 2001.