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Rester sur la voie de la vérité est plus difficile que d’y entrer. Car il y a beaucoup de gens qui après un temps ont pris de l’écart par rapport à la vérité et à ses guides. Ceux qui sont restés dans le droit chemin jusqu’à la fin de leur vie sont très peu. Abou Mohammad Hassan Sharhi est la première personne selon ce qui ressort des textes mentionnés par les érudits chiites qui ont proclamé qu’il était le « Bab » après l’imam Hassan Askari (as) et il a désobéi à Ousmane ibn Saïd. Abou Mohammad Hassan Sharhi était avant l’un des compagnons de l’imam Hadi (as) et l’imam Hassan Askari (as). Ensuite vient Mohammad ibn Nassi Noumeiri l’un des compagnons de l’imam Hassan (as) qui après sa mort s’est détourné du droit chemin. Nous avons ensuite Ahmad ibn Khélal Karhi et Abou Tahir Mohammad ibn Ali ibn Balar et bien d’autres personnes qui à l’époque de l’ambassadeur Ousmane ibn Saïd se sont égarés et des lettres de malédictions rédigés par l’imam du temps à leur sujet existent. Leur détournement du droit chemin est mu par plusieurs motivations dont certaines sont :
1 - La faiblesse de foi et de convictions.
2 – L’influence de la pensée des Deyficateurs et des divinisateurs (goulouy)
3 – Motivations financières et soucis de détournement des biens de l’imam du temps.
4 – Jalousie vis-à-vis des vrais représentants de l’imam du temps.
Il est particulièrement plus difficile de rester sur le droit chemin que de le trouver la voie du salut et de s’y lancer. Et cela est plus important pour atteindre le bonheur. Tout au long de l’histoire, il existe des gens guidés sur le droit chemin, qui avait atteint un niveau élevé mais qui n’ont pas pu tenir face aux difficultés des épreuves divines. Ils se sont jetés dans l’égarement. A’limi (bal’im Baoura) est l’exemple le plus palpable de ceux à qui Dieu a donné les sciences divines et selon c qui ressort même des hadiths[1] leurs invocations étaient facilement exaucées. Mais, les troubles orchestrés ici bas l’ont trompé et il atteint un niveau dans où Dieu le compare dans le coran à un chien qui aboie qu’on l’attaque ou qu’on relâche.[2]
On remarque ce fait au sein des adeptes de toutes les confessions religieuses. Cela s’est également produit en ce qui concerne les compagnons des imams infaillibles qui n’ont pas pu résister face aux difficultés, aux désirs passionnels et aux tentations de Satan. Ils sont sortis de la lumière de la guidance des Ahl-ul-bayt (as) et se retrouver dans les ténèbres de l’égarement. Surtout à l’époque où la relation directe avec l’imam était devenue impossible pour tous. A l’époque de l’assassinat de l’imam Hassan Askari (as) qui marque le début de l’occultation de l’imam Mahdi (as), le début de la petite occultation, les dissimulations de l’imam Hassan Askari (as) (à cause des pressions intenses du gouvernement) ont donné à certaines personnes l’idée de pouvoir se déployer dans cet espace troublé et sombre dans le but de tirer des profits personnels.
Sheikh Tousi[3] et Tabrasi[4] énumèrent les noms des personnes qui se sont de la soumission aux ordres de l’imam du temps et à ceux de ses vrais ambassadeurs dans le but de former des groupes personnels. Sheikh Tousi présente Sharihi comme la première qui s’est jetée dans cette voie : « Il faisait partie des compagnons de l’imam Hadi et ensuite il était parmi les compagnons de l’imam Hassan Askari. Il est la première personne à prétendre être le représentant de l’imam à l’époque de l’occultation et il fut l’objet des malédictions de la part de l’imam du temps à travers une lettre et finalement il finit par apostasier et devenir athée »[5]
A l’époque de l’ambassadeur Ousmane ibn Saïd, seul Sharihi est l’unique personne qui a prétendue être le représentant de l’imam. Certes il y a également des gens blâmés et égarés qui ont essayé de profiter de cet espace pour jouer les imposteurs. Nous avons par exemple Ahmad ibn Khélal Ibritahi cité par Sheikh Tousi à travers un hadith de Mohammad ibn Yakoub qui dit qu’Amri le premier ambassadeur de l’imam du temps à une lettre dans laquelle Khélal est l’objet de blâme.[6]
Entre autres imposteurs, nous avons également Mohammad ibn Nassir Noumeiri que Sheikh Tousi présente ainsi : « Noumeiri fait partie des compagnons de l’imam Hassan Askari. Après le décès de l’imam, il a prétendue être son successeur et il a prétendue être le compagnon de l’imam du temps. Finalement, à cause des paroles hérétiques qu’il a proféré il a finit par être déshonoré ». Sa’ad ibn Abdoullah dit : « Noumeiri a prétendue qu’Ali ibn Mohammad était Dieu et qu’il a été élevé à ce rang par ce dernier. Il a prétendue que le mariage avec les personnes intimes et le mariage entre deux hommes était licite.[7]
Ahmad ibn Khélal Karhi l’un des compagnons de l’imam Hassan Askari (as) est l’un de ces imposteurs. Lorsque les chiites ont reconnu à l’unanimité la représentation de Mohammad ibn Ousmane, Ahmad ibn Khélal ne l’a pas reconnu comme ambassadeur de l’imam raison pour laquelle les chiites se sont éloignés de lui et ont proféré des malédictions à son encontre. Après un temps, une lettre de la part d’Aboul Kassim Hossein ibn Rouh fut rédigée et dans cette lettre il est l’objet des malédictions »[8]
L’une des personnes qui ont sombré dans l’hérésie est Abou Tahir Mohammad ibn Ali Bilal. Selon ce qu’Abou Khalid Zourari rapporte, Abou Tahir a avoué dans une réunion privée qu’il a vu l’imam Mahdi (as) dans la maison de Mohammad ibn Ousmane le deuxième ambassadeur de l’imam et l’imam lui a ordonné de remettre à Mohammad ibn Ousmane les biens qu’il avait à sa disposition et qui étaient destiné à l’imam du temps. Il n’a pas voulu se soumettre à l’ambassadeur de l’imam et ainsi, il a désobéi à l’imam au point où les chiites l’ont abandonné et ont proféré des malédictions à son encontre.[9]
Sheikh Tousi présente un groupe de personnes qui se sont égarées à l’époque des ambassadeurs de l’imam du temps. Allamah énumère également le nom de ces personnes dans son livre en citant Ikhtijaj de Tabrisi.[10]
En se regardant bien dans l’histoire, on peut à un certain niveau déterminer les causes et les motivations des égarements de ces personnes :
1 -Le manque de foi et de convictions. Vue les évènements et les différentes difficultés que certains individus ont connu dans leur vie, il n’y a que les gens engagés et déterminant qui sont restés sur le droit jusqu’à la fin et qui ont atteint le niveau le plus élevé de la foi. Mais certaines qui ont peu de foi plus particulièrement des personnes qui avaient des titres et des bonnes situations sociales se sont retrouvés pris au piège de l’égarement.
2 – L’influence de la pensée des Deyficateurs et des divinisateurs. Docteur Jassim Hosseini estime que les gens qui se sont égarés de la voie à l’époque de la petite occultation sont seulement ceux qui soit propulsaient les êtres ordinaires au rang de prophète soit propulsaient les imams et certaines personnes simples même au rang de Dieu. Il affirme en effet : « L’occultation de l’imam du temps a établi progressivement le rôle des ambassadeurs. En même temps, les imposteurs qui se faisaient passer pour les successeurs de l’imam du temps ont prétendu être ses vrais représentants en vue de se tailler une place pour les activités dans la société. Ces choses se sont produites dans la plupart des cas à l’époque de la petite occultation et surtout de la part des gens qui deyfiaient les êtres humains…[11]il estime également que les imposteurs qui se sont dressés contre Ousmane ibn Saïd entretenaient des relations avec les égarés parmi les compagnons de l’imam Hadi (as) et de l’imam Hassan Askari (as). Selon lui, ceux qui se sont dressés contre Ousmane ibn Saïd Oumeiri en prétendant qu’ils étaient des représentants de l’imam du temps ont suivi des enseignements chez les deyficateurs de l’époque du dixième et du onzième imam.[12] Tout cela montre de manière générale que le comportement de ces imposteurs est à la base contraire aux enseignements dispensés par les imams.
3 – Les biens et la quête des richesses de ce bas monde constituent également l’une des causes particulières de l’hérésie de l’homme. Cette motivation détourne beaucoup de personnes et les pousse à proférer des mensonges sur Dieu et sur les guides. On remarque surtout que la plupart des imposteurs avant faisaient partie des compagnons des imams avant de proférer des mensonges et certaines de ces personnes détenaient beaucoup des biens qu’ils avaient perçu des gens dans le but de les remettre à l’imam ou aux représentants de l’imam. En prétendant être les représentants de l’imam du temps ou en niant l’existence de l’imam, ils devenaient les propriétaires de beaucoup de biens. Sheikh Tousi rapporte qu’Abou Tahir Mohammad ibn Ali Khélal en prétendant qu’il était successeur de l’imam avait refusé de remettre beaucoup de biens qu’on lui avait remis au nom de l’imam et qu’il avait en sa disposition.[13]
4 - La jalousie et rancœur parmi les compagnons de l’imam du temps constituent également l’une des cause de la déviance de certaines personnes car il y en avait qui enviait le statut que certains avaient gagnés auprès des imams. en proférant de tels mensonges, ces personnes faisaient tous leurs efforts pour montrer leur degré de rapprochement par rapport aux imams et c’était une manière pour eux de montrer que les vrais ambassadeurs de l’imam du temps ne méritaient pas autant de privilèges et de rang qu’on leur accordait. Leur hérésie commence à partir de ce point et évolue au point d’atteindre un niveau où ils prétendaient soit être des prophètes et qu’ils étaient Dieu.
C’était une partie des causes et de la déviation de l’hérésie qu’on a constaté à toutes les époques.
Nous également sommes permanemment sous el collimateur de ce genre de danger raison pour laquelle nous devons toujours chercher protection auprès de Dieu.
Pour en savoir plus, il faut consulter les thèmes suivants :
Histoire et origine du Bahaïsme question 182 (site 1483)
Origine de la doctrine bahaïsme question 1771 (site 1782).
[1] - Tafsir Qomi, Ali ibn Ibrahim Qomi, vol 1, page 248, Darul Koutoub ul islamiyya, Qom 1367, 4ème impression.
[2] - Sourate Ara’af : 176.
[3] - Al Gheiba, Sheikh Tousi, page 397, Mo’assassa Ma’reeful islam, Qom, 1411 hégire lunaire.
[4] - Ahmad ibn Ali Tabrasi, Al Ikhtijaj, vol 1, page 11, les éditions Mortadha, Machhad, 1403 hégire lunaire.
[5] - Sheikh Tabrasi, Al Gheiba, page 397.
[6] - id, page 353.
[7] - id, page 398.
[8] - id, page 399.
[9] - id, page 400.
[10] - Behar ul anouar, Allamah Mohammad Baqir Majelisi, vol 51, page 380, Mo’assassa Al wafa, Beyrouth, 1404 hégire lunaire.
[11] - Histoire politique de l’occultation du douzième imam, Jassim Hosseini, page 347, traduction de l’Ayatollah i Mohammad Taqi, les éditions Amir Kabil, 1377, 2ème impression.
[12] -id
[13] - Al Gheiba, Sheikh Tabrisi, page 400.