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Premièrement l’imam Ali (as) a rappelé aux membres de ce groupe de six personnes les recommandations du prophète (ç) à son sujet ainsi que ses mérites et ses qualités par rapport à eux pour occuper le poste de calife. Deuxièmement, le silence de l’imam Ali (as) dans la plupart des cas tétait destiné à protéger l’islam et non parce qu’il avait peur de qui ce soit. En effet, que ce soit les ennemis ou les amis, on connait comme le plus courageux des compagnons et des protecteurs de l’islam et du messager. Et ici, en dehors de Dieu il ne craignait rien ni personne. Quant il s’avérait que se taire n’était pas avantageux pour l’islam, il ne taisait même pas un instant.
Selon la confession des amis et des ennemis, l’imam Ali (as) est le plus courageux des compagnons et défenseur de l’islam et du prophète (ç). Ici, il ne craignait rien ni personne en dehors de Dieu. Et il n’a jamais reculé ne serait qu’un seul instant lorsque l’intérêt de l’islam était en jeu. Quel homme juste et honnête peut nier le courage et l’incroyable sacrifice de l’imam Ali (as) dans les évènements déterminants de l’histoire tels que : la nuit où il dormit à la place du prophète (ç) pour que celui-ci aille à Médine, sans compter les guerres que l’islam a livré après ? L’imam ne s’est jamais tu chaque fois que l’intérêt de la communauté islamique exigeait de parler. Il s’exprimait alors clairement et avec fermeté en utilisant des expressions précises pour exprimer ses mérites par rapport au califat après la mort le messager de Dieu. Et le fait que personne en dehors de lui ne méritait être calife après le prophète (ç) ressort alors d’un certain nombre de preuves et de l’autorité du meilleur qu’il était après le prophète (ç), afin que la vérité soit évidente pour tout le monde. En guise d’exemple, dans un conseil organisé pour désigner le calife (un conseil dont Oumar avait élu les membres avant de mourir) il évoque ses qualité et ses mérites, son passé, ainsi que son historique dans ce conseil : «lorsque la mort du prophète s’approcha, il décida afin de désigner son calife d’organiser un conseil. Alors il convoqua six personnes parmi les Koureysh (Ali ibn Abou Talib) Ousmane ibn A’afane, Zoubeyr ibn Awam, Talha ibn Oubeidoullah Abdou Rahmane Aof, et Sa’ad ibn Abi Wakas). Oumar ordonna que ces personnes se réunissent dans sa maison après sa mort et qu’il n’en sorte que si l’un aurait obtenu l’allégeance des autres. Il dit : « si quatre personnes accordent à une personne, et qu’une autre personne s’opposé, il faut tuer celui qui s’opposera. Si trois personnes donnent l’allégeance et deux personnes s’opposent, il faut tuer ces deux personnes »[1]
Les chiites[2] et les sunnites rapportent dans les hadiths qu’Ali (as) évoqua ses mérites dans ce conseil et il leur démontra que le califat était son droit et que personne ne méritait ce poste que lui. Ibn Hajjar Heythami écris dans son livre « Al Sawa’ikoul Maraka » : « l’imam Ali prononça un long discours dans ce conseil de six personnes. Une partie de son discours s’adressait ainsi aux membres du conseil : « je jure auprès de Dieu, y t-il parmi vous en dehors de moi quelqu’un à qui le prophète a dit : « le jour du jugement, tu seras l’axe de répartition entre le paradis et l’enfer » ? Tout le monde répondit non »[3]
Ibn Abi Hadid qui estime le texte de ce discours est réputé dans les milieux sunnites apporte un peu d’explications par rapport à cet évènement : « Ali dit dans cette assise : « je jure par Dieu en dehors de moi y a-t-il quelqu’un parmi vous que le prophète a désigné comme son frère (pacte de fraternité) au moment où certains musulmans consolidaient leur lien de fraternité avec d’autres ? Ils dirent non. Alors l’imam Ali (as) dit : «en dehors de moi y a-t-il quelqu’un parmi vous à propos de qui le prophète à dit : « quiconque dont je fus le maitre, Ali est également son maitre » ? Ils répondirent non. L’imam Ali (as) reprit : « en dehors de moi y a-t-il quelqu’un parmi vous à propos de qui le prophète a dit : « tu es par rapport à moi comme Aroune était par rapport à Moïse avec la différence selon laquelle il n’y a aura plus de prophète après moi » ? Ils répondirent non. L’imam Ali (as) reprit : «en dehors de moi y a-t-il quelqu’un parmi vous que le prophète avait choisi pour aller communiquer le contenu de la sourate Baraha ? Lorsqu’il dit : « soit c’est moi-même qui pars communiquer cette sourate, ou alors quelqu’un qui est de moi »? Ils dirent non. Savez que les compagnons du prophète (ç) l’ont abandonné et fuis lorsque la guerre était devenue compliquée, mais moi je n’ai jamais fuis ? Ils confirmèrent une fois de plus les propos de l’imam Ali (as). L’imam Ali (as) dit encore : «ne savez vous vous pas que je suis le premier et que par rapport à vous je suis le plus proche du prophète (ç) ? Ils répondirent oui »[4]
Certains grands savants sunnites rapporte d’Amer ibn Waseleh : « Amil rapporte que : « j’entendais les propos de ce groupe de six personnes depuis derrière la porte. J’entendais Ali (as) dire : « Les gens ont donné l’allégeance à Aboubakr or je jure par Dieu que j’étais le plus méritant par rapport à Aboubakr pour être calife. Mais éviter que les gens reviennent encore à l’époque de l’ignorance, pour éviter qu’il y ait des conflits et des tiraillements, je me suis tût…Ensuite les gens donnèrent l’allégeance à Oumar or j’étais le plus méritant que lui. Mais une fois de plus, je me tût pour préserver l’islam ».[5] Ce hadith apparait dans d’autres ouvrages sunnites avec un peu de différence.[6]
Il est écris dans les hadiths chiites qu’après la fin des propos de l’imam Ali (as), les membres du groupe de ce conseil se consultèrent et dirent : « nous connaissons ses mérites et nous savons qu’il est la personne la plus méritante pour être calife, mais en ce qui concerne la répartition des biens de la trésorerie et des autres avantages il ne préférera personne par rapport à l’autre. Si nous faisons de lui le calife, il se comportera avec nous comme il le fera avec les autres communs des personnes… »[7]
Raison pour laquelle il faut dire que la seule reproche que les membres de ce conseil ont trouvé à l’imam Ali (as) est qu’il était juste. C’est de la même manière que lors de l’évènement de Sakifa on avait trouvé le prétexte qu’il avait fait tomber beaucoup de gens lors des guerres et c’est pour cette raison qu’on l’à mis de côté »[8]
[1] - Ihtijaj d’Ahmad ibn Ali, vol 1, page 147, les editions Mortadha, Mashhad, 1403 hégire lunaire.
[2] - Id.
[3] - Al Sawahikoul Maraka d’Ahmad ibn Hajjar Heythami, page 24, 2ème impression, les éditions le Caire, 1385 hégire lunaire.
[4] - Sharhou Nahjul balagha ibn Abi Hadid, recherches d’Abou Fazhl Mohammad Ibrahim, vol 2, page 61, 1ère impression, Darul Ihya Koutoub ul arabiya, 1378 hégire lunaire.
[5] - Kanzul ummal Mouttaqi Hindi, vol 7, page 524, les édiitons institute Ressalat, Beyrouth 1409, hegira lunaire; Tarikh ul Madinat ul Damashq, ibn Assakir, vol 42, page 434, les recherché d’Ali Shiri, Darul fiqh, Beyrouth, 1415 hégire lunaire.
[6] - Manaquib ul Khorazmi, Mouhafak ibn Ahmad Khorazmi, page 217, institute pour la publication des oeuvres islamiques, Qom 1414 hégire lunaire.
[7] - Ihtijaj, vol 1, page 210.
[8] - Tarikh Ummam wouol Moulouk, Mohammad ibn Jarir Tabari, les recherches de Mohammad Aboul Fazhl Ibrahim, vol 4, page 229, Darul Touras, Beyrouth, Liban.