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Evoquer certains points relatifs à la question de la menstruation peut vous aider à obtenir la réponse approprié que vous voulez : Il existe des catégories de femmes qui voient les règles.
Mobtada ‘a ou la femme qui voit ses règles pour la première fois[1].
Modhattarah ou la femme qui a vu les menstrues depuis quelques mois, mais n’arrive pas à avoir une régularité dans le cycle perturbée qui ait en sorte qu’elle n’arrive plus à retrouver un nouveau rythme[2].
Nâsiya[3] ou la femme qui a oublié le rythme de sa menstruation[4].
Fardiyya est une femme qui, à cause de la gestation ou l’allaitement a perdu la régularité de ses règles qu’elle avait à peu près deux ans plutôt, ou qui risque fort probablement de perdre son rythme.
Waqtiyyah wa adadiyya ou une femme qui a les menstrues à un moment précis de son cycle et à des jours précis.
Waqtiyya ou une femme qui a les menstrues a une date précise, mais le nombre de jours varie.
Adadiyyah ou femme qui saigne pendant un nombre de jours déterminés mais à des moments différents chaque mois.
Quant à savoir comment définir les menstrues à la fin de chaque mois – en supposant que le sang a coulé pendant dix jours – il faut savoir si le saignement s’est arrêté jusqu’aux 10ème jours. Et si c’est le cas, on considère tout cela comme cycle menstruel et il n’y a aucune différence entre les six catégories de menstrues, sauf pour les femmes qui d’habitude voient leurs règles à des moments précis et que le nombre de jours régulier ait été dépassé. Comme celles qui n’ont aucune idée si leurs menstrues iront au-delà de 10 jours ; elles doivent se considérer comme en état de menstrues et se comporter comme tel[5]. C’est–à–dire que la femme doit abandonner des actes d’adoration et tout ce qui est défendu à la femme en période jusqu’à ce qu’elle soit fixée. Une telle attitude désignée dans le langage de la jurisprudence islamique par l’istizhâr n’est pas légale pour la femme qui a des règles régulières et qu’on ne voit aucun signe d’irrégularité dans le nombre de jours[6]. Les avis sont par contre partagés au sujet du temps de l’istizhâr (confère les codes pratiques)[7].
Il est expliqué que la femme qui saigne plus de 10 jours doit se comporter ainsi :
Si le saignement dure plus de 10 jours, cela donne lieu à plusieurs jugements suivants[8] :
1- Si elle sait qu’elle a arrêté de saigner et qu’à l’intérieur il n’y a plus de sang, quatre situations se présentent :
a- Elle sait qu’elle saignera encore avant l’issu de 10 jours : Certains jurisconsultes comme l’Ayatollah Araki, l’ayatollah Fadhel déclarent : « les jours intermédiaires (entre 10 jours) qui n’ont pas connu de coulée de sang comptent aussi comme jours de menstrues »
D’autres comme l’Ayatollah Golpaygani, l’Ayatollah Sistani et l’Ayatollah Makarim affirment que la femme doit observer la précaution durant les jours intermédiaires (entre les 10 jours) ou elle ne voit pas de sang.
b- si la femme sait qu’elle ne verra plus du sang avant l’issu de 10 jours, elle doit faire le grand bain et commencer à prier.
c- Si la femme pense qu’elle risque de voir le sang avant la fin des 10 jours : certains jurisconsultes comme l’Imam Khomeiny disent : Selon la précaution obligatoire, elle doit organiser les actes entre le statut d’une femme qui ne saigne pas et celle qui a arrêté les actes à cause des menstrues. L’Ayatollah Sistani déclare : Si cette habitude de revoir le sang apparaitre avant la fin de 10 jours aboutit sur la certitude elle doit réunir entre les actes d’une femme propre et d’une femme qui saigne.
Et certains comme l’Ayatollah Khoei et l’Ayatollah Araki pensent que la femme doit se comporter comme une femme en période de menstrues si l’habitude de voir le sang revenir une deuxième fois avant la fin de 10 jours devient presqu’une certitude.
2- si elle ne sait pas qu’elle a arrêté de saigner elle doit s’examiner elle-même et cela donne lieux à deux situations :
a- Elle réalise qu’elle a arrêté de saigner (comme dans le cas précédent)
b- Elle sent qu’elle est encore en train de saigner (deux éventualités) :
*- Si elle a une régularité définie, elle doit patienter jusqu’à ce que le sang s’arrête, pourvu qu’elle soit certaine que cela n’ira pas au-delà de 10 jours. Si par contre elle sait que le sang ira au-delà de 10 jours, elle doit considérer le surplus comme les lochies (istihâdha). Si elle n’est pas certaine que le sang ira au-delà de 10 jours, elle doit se comporter comme une femme qui saigne.
*- Si elle n’a pas une régularité définie, elle doit patienter jusqu’à l’arrêt des règles ( jusqu’à 10 jours bien évidemment).
Ici il est important de retenir deux choses :
1- La méthode d’examination consiste à placer un peu de coton dans la fente et attendre un bout de temps puis l’enlever. S’il y a du sang la femme saigne encore. Dans le cas contraire elle est propre[9].
2- Si elle ne fait pas d’examen et prie, sa prière est nulle, même si après elle réalise qu’elle était propre, sauf si elle n’a pas agi conformément à ses obligations et qu’elle a pu prier avec l’intention de rapprochement[10].
Pour en savoir plus, lire :
1- Tawzil ul masâ’il marajî, vol 1, page 252 – 295
2- Les dispositions pratiques pour les femmes, Mohammad Vaghidi, page 67 - 90
[1] - Tawzil ul masâ’il marajî, question 496
[2] - Tawzil ul masâ’il marajî, question 478 et 494
[3] - On désigne aussi Nasuyya par Motahayera et Modhtariba. Dans ce cas, Mobtada devient général et concerne deux individus :
a- la femme qui voit ses règles pour la première fois.
b- la femme qui n’a pas encore une régularité définie (Modhtariba selon la première définition), Al Urwat ul Osqâ, vol 1, question 8, chapitre menstrues.
[4] - Tawhiz ul masâ’il marajî, question 480
[5]- Urwat ul Osqâ, vol 1, chapitre les menstrues, question 17, 20, 23
[6] - Tawhil ul masâ’il marajî, question 480
[7] - Tawhil ul masâ’il marajî, question 480 et 506, Urwat ul Oqsâ, vol 1, chapitre les menstrues, question 23
[8] - Urwat ul Osqâ, vol 1, chapitre menstrues, question 23, 24 et 25 ; Tawhil ul masâ’il, question 505 et 506
[9] - Urwat ul Oqsâ, vol 1, disposition des menstrues, question 23, Tahrir wasâ’il, vol 1, à propos des menstrues, question 18, Tawhil ul masâ’il marajî, question 506
[10] - Urwat ul Oqsâ, vol 1, bain de menstrues, question 157