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Date de mise à jour: 2008/06/30
Condensé de la question
Est-ce que la classification des fondements et des branches de la religion proviennent des hadiths et des traditions ? Si oui Mentionnez les sources dans lesquelles cela a été extrait. Dans le cas contraire depuis quand et par qui classification a été faite ?
Question
Est-ce que la classification des fondements et des branches de la religion proviennent des hadiths et des traditions ? Si oui Mentionnez les sources dans lesquelles cela a été extrait. Dans le cas contraire depuis quand et par qui classification a été faite ?
Résumé de la réponse

La classification des fondements et des branches de la religion sous la forme que nous avons aujourd’hui ne ressort pas des traditions et des hadiths. Ce sont les savants et les spécialistes en sciences religieuses qui l’ont classifié de cette manière. L’histoire de la discussion sur les fondements remonte à la moitié du deuxième siècle de l’hégire mais on ne sait exactement pas qui a donné ce nom (Ousouloudine) donc fondamentalement, ce genre de thème ressort de la pensée et des discussions intellectuelles des savants. C’est le résultat d’un mouvement intellectuel global de la part des savants religieux et toute hypothèse conventionnelle déterminée n’est pas juste.

Réponse détaillée

Les fondements de chaque chose constituent sa racine et sa base. Donc les fondements de la religion constituent la base sous lesquelles sont bâties les croyances religieuses.[1] Le terme fondement de la religion si on le prend au sens particulier[2] (c’est-à-dire les fondements essentiels de la croyance) selon ce qui ressort des sciences du dogme cela comprendra l’ensemble des croyances fondamentales de chaque religion sans lesquelles la religion ne saurait être concrétisée.

Toutes les religions monothéistes sont bâties sur trois principes fondamentaux communs : la croyance en un Dieu unique, la croyance en un Dieu unique, la croyance en la vie dans l’au-delà pour chaque individu et, les récompenses ou les châtiments par rapport aux actes de chaque être qu’on donne dans l’autre vie et enfin la croyance au fait que les prophètes ont été envoyés par Dieu pour guider l’humanité vers la perfection finale et le bonheur aussi bien ici bas que dans l’au-delà.[3]

Toutefois, cette expression et l’usage du terme « Asl » (fondements) au sujet de ce genre de croyance fondamentale suit une série d’expression conventionnelle[4] donc il n’existe pas de verset ou de hadith faisant directement allusion à cela. Mais vu l’importance d’organiser et de coordonner les questions relatives aux convictions, les savants musulmans ont déterminés cela faisant partie des fondements de la religion.

En dehors de ces trois fondements, que partagent toutes les religions monothéistes, et qui constituent leurs bases, les savants chiites ont ajoutés deux autres fondements à savoir l’imamat et la justice. Bien que l’imamat soit le prolongement de la mission prophétique, les chiites le considère comme un élément fondamental de la croyance à cause qu’ont connus l’islam et les musulmans au départ. C’est pour cette raison qu’ils estiment que la croyance en cet élément essentiel fait partie des fondements de la religion. En effet, cette initiative est fondée sur les arguments logiques, les textes et les recommandations du noble prophète qui disait que sans le prolongement de la prophétie avec l’imamat, la religion sera incomplète et les gens seront voués à la perdition.[5]

Par ailleurs, le fatalisme et le libre arbitre constituent l’une des vieilles questions débattues dans la communauté islamique.[6] Cette question s’est beaucoup répandue dans le premier siècle de l’hégire. La question du déterminisme et du libre arbitre a suscité le débat sur le thème de la justice. En effet on a un rapport direct sur le libre arbitre et la justice d’une part et le déterminisme et le rejet de la justice d’autre part. en cas de libre arbitre ou le devoir, les récompenses, les punitions équitables trouvent leur sens, si l’homme n’est pas libre, s’il a les mains liées face à la volonté divine ou les facteurs naturelles et se retrouve en train de faire certaines choses, les récompenses et le châtiment n’auront plus de signification. Non seulement cette question dan le monde islamique constituent humaine personnelle très importante, qui a des répercussions dans la vie, mais en plus certains dans les mouvements politiques ont été tués à cause de cette conception ou se sont retrouvés en prison. A l’époque des Omeyades, la question du déterminisme (le fatalisme) était devenue un instrument solide pour perpétrer des crimes et des exactions. Les partisans du libre arbitre étaient tués juste parce que leurs convictions s’opposaient avec ceux qui croyaient au déterminisme, certains même passaient des longues années en prison si bien que la phrase suivante devint célèbre à l’époque : « le déterminisme et la symbolique est une affaire des omeyades, la justice et l’unicité est une affaire des alaouites »[7]

A l’époque des omeyades, Mohammad Johanna et Guilane Damashqi ont été tués par Hajaj juste parce qu’ils ont exprimé leur croyance aux libres arbitres. A l’époque des Abbassides et Moutassime de manière particulière soutenaient les partisans de la justice mais lorsque Moutawakil monta au pouvoir, il s’orientait plutôt vers l’idéologie Asha’irites (les partisans du déterminisme). Cette vision des choses s’imposa dans le monde islamique en dehors du monde chiite jusqu’à nos jours. Raison pour laquelle vue l’importance de cette question, les chiites ont placés la justice qui est le prolongement de l’unicité comme l’un des éléments fondamentaux de al croyance dans el but de mettre en évidence l’importance du libre arbitre et de la volonté comme l’un des éléments essentiels sur lequel on doit constamment veiller.

Quant aux branches de la religion, l’expression (Fouroughoudine) s’oppose à l’expression fondements de la religion (Ousouloudine) et comprend toutes les dispositions pratiques islamiques. Les fondements de la religion précédent les branches dans ce sens qu’on doit l’acquérir par connaissance et certitude contrairement aux branches de la religion qui consistent à mettre en pratique les dispositions de la loi islamique. En d’autres termes, sans la connaissance et la croyance, la pratique n’a aucun sens. C’est pour cette raison qu’appelle tous ces actes pratiques islamiques (Fouroughoudine) qui sont fondées sur les bases et selon ce que disent Fayz Kashani, les fondements de la religion ressemblent à un arbre et les branches de la religion des fruits. En effet, il dit : « le plus important entre les deux (la connaissance et la pratique) c’est la connaissance. La connaissance est comme et la pratique apparait comme les fruits de cet arbre »[8]

Classifier les branches en huit ou dix chapitre relève de son importance dans la pratique sinon le nombre des actes obligatoires et des interdits sans oublier les dispositions relatives aux transactions (faisant partie des branches de la religion sont innombrables).

 


[1] - Al Imam Ali de Ahmad  Rahmani Al Hamdani, page 586, les éditions Mounir Téhéran.

[2] - Leçon sur les fondements de la religion Mohammad Taqi, Misbah Yazdi, page 14, les éditions Beinoulménal.

[3] - Behar ul anouar, Mohammad Baqir Majelisi, vol 65, institut Al Wafa, Beyrouth.

[4] - Leçon sur les fondements de la croyance, page 14.

[5] - Dans l’important Hadith Thaqaleyn, la descendance du prophète et le coran sont considérés comme deux éléments fondamentaux importants pour guider les gens sur le droit chemin.

[6] - Justice divine, Shahid Motahari, page, 17. Les éditions Sadra.

[7] - L’homme et le destin, Shahid Mortaza Motahari, page 64, les éditions Sadra.

[8] - Ilmou Yakine fi Ousouloudine, Mollah Mou’ssine Fayz Kashani, vol 1, page 4 à 5, les éditions Bidar.

 

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