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Le problème de l’apparition de lune et de la détermination du premier jour du mois fait l’unanimité ou la divergence parmi les jurisconsultes chiites et sunnites dans les cas suivants :
1 – Doit t –on absolument voir la lune avec l’œil nu ou alors peut-on utiliser les appareils d’observation telle les télescopes et autres ou alors soit on voit à l’œil nu soit on se contente des appareils d’observation ?
2 – Si la lune est observée dans une ville ou une localité, cela s’applique sur les autres villes et localités voisines ?
3 – Dans quel cas peut-on se fier au rapport obtenu au sujet de la vision de l’apparition du mois ?
La précision, l’étude et les différents avis des guides religieux dans tous ces cas engendrent la différence et la multiplicité des points de vue dans la confirmation ou non de l’apparition du mois. Ces différentes se notent également entre les savants sunnites.
Les jurisconsultes chiites se considèrent comme ceux qui suivent le coran, le prophète (ç) et les Ahl-ul-bayt (as). Et après l’occultation de l’imam du temps, ils décrètent dans la mesure du possible les dispositions pratiques religieuses à partir des versets et des hadiths à leur disposition. Raison pour laquelle, part défaut de versets coraniques ou de hadiths certains résultats qu’on obtient dans ce processus difficile présente des différentes. Et en plus, contrairement à d’autres pays islamiques, les jurisconsultes chiites en Iran s’adonnent à leur travail de manière autonome par rapport au gouvernement et se considèrent comme responsable devant Dieu. Et de respecter ce qu’ils savent. Alors les suiveurs également suivent chaque le jurisconsulte de leur choix. En respectant ce qu’il obtient à partir des sources islamiques. Raison pour laquelle il peut arriver dans un cas que les jugements des jurisconsultes présentent des différences. Surtout quand il s’agit des choses sur lesquelles les versets et les hadiths ne se sont pas directement prononcés ou alors les conditions de la question ont changé avec le temps.
La question de l’apparition de la lune annonçant le premier mois lunaire fait partie de ces questions. Cette divergence de jugement ne se voit pas seulement au sein des savants chiites. On note également ce problème entre les savants sunnites.[1] Selon la jurisprudence chiite, le premier jour du mois se définit de manière suivante :
1 – Si Quelqu’un voit la lune lui-même.
2 – Qu’il obtient la certitude quel que soit pat tous les moyens ;
3 – Deux hommes justes et honnêtes disent qu’ils ont vu la lune.
4 - Si 30 jours du mois précédent ne passent que le juge islamique décrète le début du mois est apparu.[2]
Mais les différences qu’on observe souvent dans les jugements des jurisconsultes au sujet de la vision de la lune annonçant le premier mois proviennent des éléments suivants :
1 – Est-ce avec les yeux nu qu’il faut voir la lune ou alors faut t-il utiliser les appareils d’observation telles que les télescopes ou alors peut on se contenter d’utiliser les appareils d’observation tels que les télescopes et les caméras ?
Certains jurisconsultes sont fermes en ce qui concerne la vision absolue du la lune avec l’œil, mais d’autres acceptent l’utilisation des caméras, des télescopes, et bien d’autres moyens d’observation.
2 – Dans quel cas peut-on se fier au rapport obtenu au sujet de l’observation du mois ?
3 – Si dans une ville la lune apparait, est ce que les autres villes vont aussi considérer ce jour comme premier jour du mois ?
Les jurisconsultes affirment que si la lune apparait dans une ville, c’est uniquement cette ville et les autres qui sont du même méridien avec cette ville seront considérés comme les villes où le premier du mois est apparu.[3]
Les autres pensent plutôt que la lune apparait dans une ville, les autres qui partagent le même moment du coucher de la nuit seront considérés comme les villes où le premier du mois est apparu (c’est-à-dire la première partie de la nuit soit identique à la dernière partie de la nuit d’au l’autre ville)[4]. Parfois, la divergence des points de vue au sujet de l’apparition du croissant lunaire ne provient pas seulement des jugements et des avis des jurisconsultes. Cela provient parfois du fait de déterminer ou de ne pas déterminer son apparition à l’extérieur. En effet, dans beaucoup de cas où les jurisconsultes n’ont pas personnellement réussi à définir le premier du mois, ils se fondent sur le témoignage de leurs personnes justes et honnêtes pour affirmer que le premier du mois est apparu. Mais, ces témoignages n’ont aucune valeur pour les autres jurisconsultes. Ce qui entraine alors la divergence au sujet de la vision de la lune.
Tous ces cas font en sorte que si tous les jurisconsultes et leurs adeptes veulent appliquer leurs obligations religieuses, ils sotn contraint d’agir en fonction de qui est une preuve islamique pour eux ce qui entraine automatiquement la différence entre leurs actes. D’autre part, comme la vision du mois est quelque chose à laquelle tous les musulmans sotn confrontés (dont la grande partie de la population de l’Iran), ce divergences de point de vue sont sensiblement ressenties et ont un large effet dans l’esprit des gens.
Ce n’est pas uniquement entre les savants chiites qu’il y a divergence à ce sujet. Parmi les jurisconsultes sunnites, il y a également des divergences.[5] Mais les sunnites accordent plus d’importance au jugement du gouverneur ou de l’autorité administrative dans la précision du premier du mois si bien que certain considèrent le jugement et la décision du gouverneur ou de l’autorité comme l’unique preuve et ils ne considèrent valables les autres méthodes pour définir le premier du mois que si l’autorité administrative le confirme.[6] Et leurs dirigeants qui sont généralement les monarques des pays islamiques déterminent généralement un jour comme le premier jour du mois. Raison pour laquelle malgré les divergences de points de vue au sujet de la vision du croisant lunaire, la grande partie des savants se plient au décret du chef fondé sur n’importe quel critère qui présente un jour comme le jour de la fête.
Parmi les jurisconsultes chiites, certains estiment que le jugement de l’autorité suffit pour affirmer que le premier du mois est apparu et certains disent que ce n’est pas suffisant.[7] Mais lorsque les savants chiites parlent d’autorité et de guide, ils font allusion aux Moujtahid remplissant toutes les conditions et non le sultan. Donc à présent que le gouvernement en Iran sous la supervision des Moujtahid remplissant toutes les conditions, cela arrive rarement. Cependant le jurisconsulte décrète le jugement que le premier du jour du mois est arrivé. Mais cela est fondé sur le fait la preuve islamique pour lui n’est pas complète. S’il obtient la certitude à partir religieux, il l’appliquera et se fondera certainement dessus pour décréter le jugement.
On doit retenir que la vision de la lune est un geste extérieur et elle fait partie des cas où on doit définir un jugement et c’est quelque chose sur laquelle chacun peut personnellement s’investir (même s’il n’est pas un expert en la matière) pour définir l’apparition de la lune et se fonder sur sa connaissance pour la mettre en pratique. C’est quelque chose sur laquelle on n’a pas besoin de faire la promotion (Tabligh). Mais étant donné que généralement les gens ne parviennent pas à faire personnellement à définir l’apparition de la lune, et comme ils ont totalement confiance en leurs guides religieux, ils fondent alors sur leurs jugements ce qui fait croire ici qu’il faut absolument obéir à son guide religieux. Or dans de telles questions on n’a pas besoin de suivre le guide. Et si par l’une des voies expliquées ci haut l’on obtient la certitude que le premier jour est apparu, cela suffit.[8]
[1] - Confer : unité et divergences des jurisconsultes, la revue Fiqh numéro 2, page 1371.
[2] - Voir : Tawzih ul masa’il Al Mahasha lil imam Khomeiny, vol 1, page 959, Mo’assassa et diffusion des œuvres islamiques, 1424 hégire lunaire.
[3] - Comme l’Ayatollah Bahjat, Sistani. Consultez les points, Tawzih ul masa’il lil imam Khomeiny, vol 1, page 962.
[4] - Comme l’Ayatollah Tabrizi et l’Ayatollah Khoei, consultez les mêmes thèmes.
[5] - Regardez : unité et divergence entre les jurisconsultes, la revue Fiqh numéro 2, page 1373.
[6] - Remarque articles sur le jugement de l’autorité religieuse et la détermination du premier mois, revue Fiqh, numéro 2.
[7] - Tawzih ul masa’il lil imam Khomeiny, vol 1, page 961.
[8] - Pour en savoir plus, confer la revue Fiqh numéro 2, année 1373.