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Date de mise à jour: 2012/05/12
Condensé de la question
Avec la découverte de l’électricité, Thomas Edison rendit un grand service à l’humanité. Des milliards d’êtres humains en tirent bénéfique. Mais, s’agissant d’un religieux qui s’est enfermé dans un coin, pour réciter le coran ou donner des cours de jurisprudence islamique (Fiqh), de philosophie et d’exégèse, quelle en est l’utilité de son travail pour la société ?
Question
Parfois, il y a ceux qui disent : « Avec la découverte de l’électricité, Thomas Edison rendit un grand service à l’humanité. Des milliards d’êtres humains en tirent bénéfique. Mais, s’agissant d’un religieux qui s’est enfermé dans un coin, pour réciter le coran ou donner des cours de jurisprudence islamique (Fiqh), de philosophie et d’exégèse, quelle en est l’utilité de son travail pour la société ? Ou ils disent, un religieux s’isole dans un coin, donne un cours, ou au maximum, il rédige un Risâlah. De quel service s’agit-il ? Mais, Thomas Edison a rendu un grand service à l’humanité. Sa découverte a permis de soigner un grand nombre de malades. De tels propos sont nombreux. Quelle réponse peut-on y fournir ?
Résumé de la réponse

En ce qui concerne la classification des sciences, les sciences divines occupent la première place, du point de vue du statut et du degré. Les sciences divines sont celles qui sont fréquentes dans les écoles en théologie. Viendra en suite, le tour des autres sciences. Nous sommes persuadés que,  ce  que font  les religieux(les oulémas), les professeurs d’université, les enseignants et les savants des sciences humaines, est bien supérieur aux services qui n’ont qu’un usage matériel (bien que ces services aussi aient leur propre valeur) ; car les besoins spirituels, mentaux et intellectuels des êtres humains ont une primauté sur leurs besoins matériels. L’œuvre du clergé (oulémas),  consiste  à  bâtir  la dimension spirituelle des gens et de la société. Si une société enregistre des progrès matériels, mais recule, sur le plan de la spiritualité, cela n’aura aucune valeur.  Il se pourrait même que ces progrès matériels soient contre-productifs et se retournent contre les gens de la société, eux-mêmes. Or, l’œuvre des savants et des scientifiques se diffère l’un de l’autre, et le jugement sur eux doit se faire en fonction de cela.

Réponse détaillée :

Les besoins humains ont deux dimensions, matérielle et spirituelle. Chaque individu ou groupe choisit l’une d’entres elles, en fonction de ses capacités, et de ses talents et en faisant des études et des efforts en la matière, cherche à rendre service à la société humaine. Comme vous le savez,  dans la classification des sciences, les sciences divines occupent la première place, du point de vue du statut et du degré. Les sciences divines sont celles qui sont fréquentes dans les écoles en théologie. Viendra en suite, le tour des autres sciences. Nous sommes persuadés que ce  font  les religieux(les oulémas), les professeurs d’université, les enseignants et les savants des sciences humaines, est bien supérieur aux services qui n’ont qu’un usage matériel (bien que ces services aussi aient leur propre valeur) ; car les besoins spirituels, mentaux et intellectuels des êtres humains ont une primauté sur leurs besoins matériels. L’œuvre du clergé (oulémas),  consiste  à  bâtir  la dimension spirituelle des gens et de la société. Si une société enregistre des progrès matériels, mais recule sur le plan de la spiritualité, cela n’aura aucune valeur.  Il se pourrait même que ces progrès matériels soient contre-productifs et se retournent contre les gens de la société, eux-mêmes.  Ici, nous ne voulons pas contredire les sciences expérimentales et naturelles, mais nous volons souligner ce point que l’œuvre des savants et des scientifiques se diffère l’un de l’autre, et le jugement sur eux doit se faire en tentant compte de  cette différence dans l’œuvre qu’ils accomplissent. Comme vous le savez, les prophètes furent venus pour soigner les maladies mentales des gens. Le noble prophète de l’islam, que Dieu le bénisse, lui et les siens, agissait comme un médecin qui possédait les remèdes pour guérir les cœurs aveugles et les esprits sourds, et il sauvait, ainsi,  les gens affectés de la mort et de la chute spirituelle et mentale. 1[1] A ce propos, le noble coran dit : «   Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes ».  Faire don de la vie ne veut pas dire, dans ce verset, le fait de « créer un être humain » ou  de «  ressusciter un mort » ; il s’agit là, d’une allusion à ce que dans la logique des sages est appelé «  la revitalisation ».  Lorsqu’un médecin soigne un malade ou un plongeur sauve une personne  qui est en train de se noyer, ou lorsqu’une personne libère un captif des mains de l’ennemi,  ils disent : Telle personne a sauvé telle personne ( Ou ils disent que telle personne a droit d’existence à son égard ». Dans le noble coran aussi, Dieu, le Très-Haut a emploie de telles expressions. A titre d’exemple, Dieu appelle la guidance vers le Vrai comme la revitalisation et dit : « Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes ». 2 [2] Si l’on tient compte ce qui est abordé dans la question posée, il faut en conclure que ni les parents qui ont fait des sacrifices pour éduquer de bons enfants, et ni les enseignants et les professeurs d’université qui s’occupent des sciences humaines, n’ont pas été utiles dans leurs œuvres pour la société et que seul, ceux qui s’occupent du secteur matériel et produisent quelque chose, sont utiles. Un tel jugement n’est, certainement,  pas juste et correct. Par conséquent, il fait évaluer la mission des oulémas dans le cadre de leur mission et non dans le cadre d’un jugement que certains se font d’eux, sinon, il faut dire (Dieu m’en garde), que les prophètes de Dieu, les Imams Infaillibles, les savants et les grands mystiques aussi n’ont apporté rien de positif pour les gens.

 


[1] Nahj ul-Balâgha( la Voie de l’Eloquence), p.156 ; la sédition des Bani Omeyades.

[2] Tabatabaï, Seyyed Mohammad Hussein, Al-Mizan, Traduction : Moussavi Hamadani, t.5, p. 317, Editions islamiques, Qom.

 

 

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