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Le thème Rawdha khoni est une expression qui fait partie du langage des orateurs et cela vient du livre « Rawdha al Chouhada ». C’est le premier livre écrit Molla Hossein Kashifi Sabzevari (an 910 hégire lunaire) qui raconte les évènements de Karbala en langue persane. Ce livre est utilisé depuis longtemps dans les assises de commémoration de deuil, et à cause de cela, on a finit par nommer ce genre d’assise Rawdha Khoni c’est-à-dire les assises au cours de narrations des récits de Karbala.
De nos jours, lorsqu’on parle de Rawdha ou Rawdha khoni cela fait allusion à la narration du malheur des Ahl-ul-bayt (as), quelque chose que les imams encouragent beaucoup car c’est l’un des facteurs qui contribue à sauvegarder le religion et à consolider l’âme et les sentiments des hommes avec les élus de Dieu.
Le terme Rawdha signifie à l’origine jardin. Mais, le fait que ce nom soit le plus utilisé s’explique par le fait que les orateurs et les conteurs qui racontaient l’évènement de Karbala en lisant dans le livre Rawdha al Chouhada de Molla Hossein Kashifi. Il est décédé en l’an 910 de l’hégire. C’est un savant et un orateur très éloquent et qui avait une belle voix. À l’époque du règne du sultan Hossein Baykara, il se rendit à Herat (le centre du gouvernement de ce roi) il est vite devenu réputée grâce à la mémoire pertinente, la voix mélodieuse et l’éloquence du discours. Quand il dirigeait une assise de contes et de narration, beaucoup y participaient ce qui fait qu’il a captivé l’attention du roi, des princes et des autres membres et ministres de la cour, sans oublier l’honorable ministre artiste (Amir Ali shirnavahi) qui fut son éducateur. Il a écrit plus de 40 livres et épitres, parmi ses livres on a Rawdha al Chouhada qui tourne autour de l’évènement de Karbala écrit en persan. À cause du caractère captivant du texte de ce livre, les orateurs avaient l’habitude de s’en inspirer pour monter au créneau dans les assises de commémoration de deuil. C’est ainsi que progressivement, on faisait les narrations des évènements passés en s’inspirant de ce livre et la plus part les mémorisaient et le lisaient ainsi. Ce livre fut traduit en Turc au dixième siècle de l’hégire par Mohammad ibn Souleymane Fouzouli[1] donc le fait que ce livre soit devenu célèbre et très utilisé dans les assises de commémoration des deuils des imams, on a finit par nommer ces genres d’assises Rozékhani (assise au cours de laquelle on relate les évènements et les malheurs de Karbala). Cette expression est encore d’usage jusqu’à nos jours.
REFERENCE :
[1]- Pour en savoir plus, consulter la culture Achoura de Jawad Mohadessi, page 189, les éditions Marouf, Qom, 1374, aperçue gnostiques, philosophique et théosophique du soulèvement et de la personnalité de l’imam Hossein écrit Tarhan Kasim, page 470, les éditions shalcherak Qom 1388.