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La majorité des historiens, des rapporteurs et des exégètes chiites et sunnites 1[1] s’accordent à souligner que certains versets de la sainte sourate 76 (L’Homme), dont le verset « Et offrent la nourriture, pour l’amour de Dieu, au pauvre, à l'orphelin et au prisonnier » concernent la famille du noble prophète ( que Dieu le bénisse, lui et les siens), c'est-à-dire l’Imam Ali, la Fatima et Hassan et Hussein, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur eux. Ce verset fut révélé au mois de Dhi al-Hajjah après un vœu fait par le vénéré Imam Ali (béni soit-il) et la vénérée Fatima Zahra (bénie soit-elle), pour la guérison de leurs fils, Hassan et Hussein, gravement, tombés malades.
A ce propos du verset « Et offrent la nourriture, pour l’amour de Dieu, au pauvre, à l'orphelin et au prisonnier » 2[2], Ibn 'Abbas a rapporté: «Une fois, al-Hassan et al-Hussain étaient tombés gravement malades et à tel point que tous les Compagnons du noble prophète dont Abu Bakr et Omar étaient allés leur rendre visite. Ils suggèrent au vénéré Imam Ali de faire un vœu pour la guérison de ses fils. Le vénéré Ali approuva, et il formula le vœu, avec son épouse, la vénéré Fatima, de jeûner trois jours, si Hassan et Hussain venaient à guérir. Suite à ce vœu, Dieu les guérirent, effectivement. Donc, ils observèrent trois jours de jeûne pour tenir leur promesse. 3[3] Comme la famille n'avait pas à ce moment les provisions nécessaires pour les repas de la rupture du jeûne, le vénéré Imam Ali emprunta à un Juif dénommé Cham'ûn al-Khaybarî trois çâ' d'orge à cet effet. On commença le jeûne et la vénéré Fatima a moulu 1 çâ' (2,831 kg) de cette orge et a cuit cinq pains (un pain pour chacun). 4[4] Après la prière du crépuscule, le vénéré Imam Ali vint à la maison pour rompre le jeûne. Au moment même où ils voulaient rompre le jeûne, un mendiant se présenta et s'écria: "Que la paix soit sur vous, ô gens de la maison de Mohammad! Je suis un indigent parmi les indigents des Musulmans! Nourrissez-moi, et Dieu vous nourrira sur les tables du Paradis". Ils préférèrent lui offrir leur repas (les cinq pains) à leur détriment, et passèrent la nuit sans rien manger, se contentant de rompre leur jeûne avec l'eau. Le lendemain ils entamèrent cependant le deuxième jour de jeûne; et au moment de la rupture du jeûne, un orphelin est venu frapper à leur porte, ils firent de même et lui donnèrent leur repas. A la fin du troisième jour de jeûne un captif leur demanda à manger, ils lui offrirent leur repas. 5[5] Le lendemain, le vénéré Ali prit les mains de Hassan et de Hussein et les amena ses chez le Prophète (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Le noble prophète constatant qu'ils tremblaient de faim, comme des poussins, dit: "Que cela me fait mal de vous voir ainsi!". Le noble prophète dit : « Nous allons nous rendre à la Maison de Fatima ». Là, il vit la vénéré Fatima dans son mihrâb (lieu aménagé pour la prière), le ventre collé au dos, les yeux caves (creux). Cette scène l'affligea profondément. Il leva sa main vers le ciel pour invoquer Dieu et solliciter Son aide. Le noble prophète dit : « O Dieu, les membres de ma famille vont mourir de faim. Et ce fut à ce moment là que l’ange Gabriel descendit sur le nombre prophète et révéla ces versets qui commencent par « Et offrent la nourriture, pour l’amour de Dieu, au pauvre, à l'orphelin et au prisonnier » et allèrent jusqu’à indiquer « Cela sera pour vous une récompense, et votre effort sera reconnu ». 6[6] Donc, l’Ange Gabriel fut descendu et se mit à lui réciter la sourate. 7 [7] Selon une autre citation moins fréquente et concordante, la vénérée Fatima Zahra, avait préparé un repas pour l’iftar( la rupture du jeûne). Au moment de l’iftar, un mendiant frappa à la porte et demanda la nourriture, le vénéré Imam Ali lui donna un tiers de leur nourriture. Ensuite, un orphelin vint faire la même demande. Le vénéré Imam Ali lui donna un autre tiers de leur nourriture. Et puis, un autre captif frappa à la porte et fit la même demande. Le vénéré Imam lui offrit ce qui restait de leur nourriture. Cela s’est produit dans trois nuits consécutives et le vénéré Imam Ali et sa famille n’avaient à leur disposition que de l’eau pour rompre leur jeûne. Et ce fut à ce moment-là que le verset « « Cela sera pour vous une récompense, et votre effort sera reconnu » fut révélé.
Il est à noter que ces grâces et ces énormes récompenses sont le résultat des efforts, des dévotions et des auto-édifications. Tous les croyants qui agissent et accomplissent des œuvres, en toute sincérité et uniquement pour l’agrément et l’amour de Dieu, leurs efforts seront rétribués et récompensés par Dieu. 8[8]
Par conséquent, la majorité des savants chiites et sunnites sont d’avis que ces versets concernent la descendance pure du nombre prophète, que Dieu le bénisse, lui et les siens), à savoir le vénéré Ali, la vénérée Fatima, Hassan et Hussein, que paix et bénédiction de Dieu soient sur eux. Ces versets furent révérés au mois de Dhi al-Hajjah, suite à un vœu fait par le vénéré Imam et la vénérée Fatima pour la guérison de leurs fils, Hassan et Hussein.
[1]RF . Tabarassi, Majma’ ul-Bayan Fi Tafsir al-Qur’an, Motarjeman, t.26, pp.147-148, Farahani, Téhéran, première publication, 1981.
[2] La sainte sourate 76 ( l’Homme), le verset 8.
[3] Jaafari, Yaqoub, Le visage de l’Imam Ali ( béni soit-il) dans le Coran, p. 364, Osveh, Qom, première publication 2002.
[4] Selon une citation, leur servante Fidh-dhah aussi avait formulé ce vœu.
[5] S’agissant du captif qui vint demander de la nourriture, Il est probable que cette question soit posée qu’est-ce que les captifs n’étaient-ils pas dans la prison ? Pour y répondre, il faut dire que du vivant du prophète, il n’y avait aucune prison. Le noble prophète avait réparti les captifs et les avait livré aux Musulmans afin de veiller sur eux et de les nourrir. Il y avaient ceux parmi les Musulmans qui ne disposaient, pas, suffisamment, de quoi à nourrir ces captifs. Ils sollicitaient, donc, l’aide des autres. RF : Makaram Shirazi, Nasser, Tafsir Nemouneh, t.25, p. 345, Dar ul-Kutub al-Islamiyah, Téhéran, 1995.
[6]La sainte sourate 76( l’Homme), les versets 7-22.
[7] Amin, Seyyedah Nosrat, Makhzan ul-Irfan dans l’exégèse du Coran, t.14, pp. 237-239, Mouvement des femmes musulmanes, Téhéran, 1982.
[8] RF : Majlissi, Mohammad Baqer, Bihar al-Anwar, t. 35, p. 243, Institut al-Wafar, Beyrouth, 1409 de l’hégire lunaire.